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la carte recoupe largement le dynamisme des territoires, il n'y a pas de surprise, avec malgré tout une propension à un étalement plus fort dans les métropoles sud
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greg59 a écrit:
Entre 2006 et 2014, on a bétonné en France l'équivalent de 239 terrains de football par jour, selon un rapport parlementaire. La carte des terres artificialisées par @AFPgraphics, selon les données de l'Observatoire des territoires #AFP pic.twitter.com/k9fx93Dh9z
— Agence France-Presse (@afpfr) February 5, 2020
Carte intéressante mais qu'il faut savoir lire avec du recul.
Il y a apparemment un point (ou cercle) par commune.
1 hectare, c'est un carré de 100 mètres de côté, 100x100=10 000 m2
Les points et cercles de l'infographie sont beaucoup plus grand que la réalité de l'artificialisation pour que l'on voit quelque chose sur la carte. Par exemple, le cercle 800 ha (=8km2) est environ 100 fois trop gros par rapport à sa réalité physique.
Artificialisation ne veut pas forcément dire bétonné. Je crois qu'un terrain de golf, un espace vert, un square,... sont comptés dans l'artificialisation. Idem également pour les talus, bassins d'eau pluviale et autre aménagements "paysagers" aux abords des autoroutes par exemple (à vérifier tout de même).
Paris, le 92 et le centre de l'agglo lyonnaise bons élèves, forcément, il n'y a plus d'espace à artificialiser. Il y a sûrement aussi d'autres endroits (centres et communes-centres des grandes métropoles).
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Il serait intéressant de mettre en fond de carte les % d'évolution de population, ce qui permettrait de croiser les volumes artificialisés (en symboles) avec la dynamique des territoires (en trame). Cela permettrait de nuancer notamment les territoires qui artificialisent beaucoup sans croissance ou ceux qui artificialisent modérément malgré une forte croissance
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Un document intéressant sur les cités administratives de l'après-guerre
--> https://www.google.com/url?sa=i&url … AdAAAAABAL
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MAJ du Geoportail sur l'artificialisation des sols :
Toutes les images sont à même échelle, même format, comparaison des grandes régions urbaines.
1. BASSIN PARISIEN (proche)
2. BASSIN LYONNAIS (St-Etienne, Grenoble, Sillon Alpin)
3. DELTA MEDITERRANEEN (Marseille, Montpellier, Toulon, Avignon, Nîmes)
4. BASSIN LILLOIS (Lens-Douai, Valenciennes, Béthunes, Dunkerque)
Dernière modification par stoker (02-03-2020 17:34:07)
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Sympa ces cartes , tu aurais les DOM-TOM ?
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tanaka59 a écrit:
Sympa ces cartes , tu aurais les DOM-TOM ?
Oui, mais pas pour la Nouvelle Calédonie et la Polynésie ( et Miquelon trop petit à cette échelle)
Toujours même échelle, même format :
Mayotte
La Réunion
Guyane
Martinique
Guadeloupe
Le mitage urbain y est particulièrement prononcé ! (Constaté sur le terrain avec grand regret en Guada...)
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Bonjour,
https://www.leparisien.fr/politique/int … 359335.php
Construire sur des friches et de moins en moins sur des terres agricoles. « Cartofriche », une plateforme des friches disponibles va être mise en ligne. Des centaines d'hectares délaissés après la démolition d'entreprises sont aujourd'hui disponibles. Une circulaire sera également envoyée aux préfets pour leur demander de lutter contre l'artificialisation des sols lorsqu'ils autorisent de nouvelles implantations commerciales. Sur tous les nouveaux projets susceptibles de détruire des terres agricoles ou des espaces naturels, ils saisiront la commission nationale d'aménagement commercial. Le but : « diviser par deux la bétonisation de la prochaine décennie », conformément à l'objectif formulé par la convention citoyenne.
Sur Lille , l'ensemble des vieilles friches industrielles sont déjà concernées par des projets d'apparts ou maisons ou bureaux. La question est , où construirons nous dans les villes ou il y a déjà 95 à 100 % d'urbanisation des sol ???
Je prend l'exemple de Roubaix, Lille ou Wattrelos.
A part sur de nouveau terrain je ne vois pas ou l'on peut construire ??? La loi semble plus un coup de com ...
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Au rythme actuel d'artificialisation des sols, dans moins d'un siècle 100% de la France métropolitaine est artificialisée. D'évidence on sera forcé de s’arrêter avant, le sommet du Mont Blanc étant peu propice, fut-ce pour y mettre des hangars à chinoiseries.
Cela signifie qu'il va falloir modifier nos façon de faire. Les grandes zones commerciales en périphérie des agglomération sont un exemple évident de gaspillage d'espace :
- kilomètre carré de parking,
- voies de circulation, rond points...
- rangées de commerces sous hangars.
Sans même parler de l'utilité de ce qu'on y vend.
Un commerce de centre ville ne nécessite pas ou peu de parking. C'est près donc on y va à pied, à vélo ou en transport en commun ; donc pas non plus de voies de circulation dédiées, de rond points....
L'allée dans le hangar est remplacée tout bêtement par la rue.
Et là, des kilomètres carrés on en a économisé un paquet.
Le même raisonnement marche pour les lotissements de pavillon sans charme.
Une ville ou un village avec l'espace nécessaire de parcs assure la fonction logement avec toutes les aménités à proximité et avec une consommation d'espace bien moindre.
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tanaka59 a écrit:
Bonjour,
https://www.leparisien.fr/politique/int … 359335.phpConstruire sur des friches et de moins en moins sur des terres agricoles. « Cartofriche », une plateforme des friches disponibles va être mise en ligne. Des centaines d'hectares délaissés après la démolition d'entreprises sont aujourd'hui disponibles. Une circulaire sera également envoyée aux préfets pour leur demander de lutter contre l'artificialisation des sols lorsqu'ils autorisent de nouvelles implantations commerciales. Sur tous les nouveaux projets susceptibles de détruire des terres agricoles ou des espaces naturels, ils saisiront la commission nationale d'aménagement commercial. Le but : « diviser par deux la bétonisation de la prochaine décennie », conformément à l'objectif formulé par la convention citoyenne.
Sur Lille , l'ensemble des vieilles friches industrielles sont déjà concernées par des projets d'apparts ou maisons ou bureaux. La question est , où construirons nous dans les villes ou il y a déjà 95 à 100 % d'urbanisation des sol ???
Je prend l'exemple de Roubaix, Lille ou Wattrelos.
A part sur de nouveau terrain je ne vois pas ou l'on peut construire ??? La loi semble plus un coup de com ...
On peut construire en faisant comme c'est fait à Paris et dans les grandes villes maintenant : on détruit pour reconstruire plus dense, plus logeable. Mais le fait de partir d'une parcelle déjà aménagée pour créer de nouveaux logements a un surcoût (foncier plus cher qu'un terrain nu, déconstruction / démolition en centre-ville). Et c'est là que ce surcoût est plus difficilement gérable pour des villes comme Roubaix ou Wattrelos où l'immobilier est moins haut et qui attirent moins facilement les populations visées qu'une ville centre de métropole.
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@beryrand cnv.
D'accord avec toi pour les commerces, mais pas du tout sur les pavillons.
Un parc public, ça n'a rien à voir avec un jardin privé.
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yb a écrit:
@beryrand cnv.
...
Un parc public, ça n'a rien à voir avec un jardin privé.
et un lotissement avec la nature
Le souci est que le pavillon avec jardin généralisé implique des déplacements longs systématique pour le travail, les courses, l'école, la vie sociale... Et comme la densité est par conception faible, via un moyen de transport individuel.
La longueur disqualifie la marche et le vélo pour la majorité ; ne reste plus que la voiture individuelle. Et du même coup impose la ribambelle de voies expresses autoroutes, rocades, parking qui déshumanise ce qui remplace la ville.
Ce mode d'habitat ne peut pas se généraliser à l'échelle d'une population.
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Lanature, en fait elle n'existe plus en France. Quasi tous les milieux sont artificiels.
Les lotissement ce n'est pas que du tryptique terrase/gazon/thuya pour beauf.
Mon jardin, plein de plantes sauvages, cultivé par un passionné de botanique, contient une plus grande biodiversité qu'un parc public, qui se ramène souvent qu'à une pelouse pour jouer au ballon entre des arbres, où un champ cultivé. Et je ne suis pas un cas exceptionnel.. Cette tendance du jardin particulier havre de biodiversite a le vent en poupe. Ça commence avec l'interdiction des pesticides aux particuliers, il faut aller plus loin en incitant les gens à p'anter des espèces indigènes et pas que des exotiques horticoles.
Donc le seul problème des pavillons en fait, c'est les transports automobiles induits, comme tu le dit :
"ce mode d' habitat ne peut pas se généraliser à l'échelle d'une population"
Tout à fait, la maison individuelle, pour etre durable, ne peut pas être pour tous. Elle sera donc réservée aux riches.
Ca veut donc dire que l'écologie ne peut pas être de gauche.
A moins d'imposer une dictature communiste qui interdirait l'habitat individuel à tous.
Après tout, en poussant ce raisonnement "parc public c' est mieux que jardin privé", on peut dire que les salle de bain et les cuisines privatives sont un gaspillage de place, vu que ce sont des pièces qui ne servent qu'une petite fraction de la journée. On pourrait alors construire des immeubles avec salles d'eau et cuisines collectives, comme on faisait en URSS.
Je suis volontairement provocateur pour justement illustrer les contradictions auxquelles on fait face quand on veut faire une politique écologiste. Comment concilier aspiration à une grande qualité de vie, liberté individuelle, économies de ressources, et égalité entre les gens ?
C'est impossible d'avoir tout, il faut faire des compromis. Or les politiques mentent aux français quand ils prétendent œuvrer pour le développement durable sans perte de qualité de vie pour personne.
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Sans compter, autrement plus provocateur, qu'un bon moyen d'artificialiser moins de sols serait d'accepter de réduire la population, en France comme ailleurs. Si l'une des conséquences en était la baisse de la "richesse" mesurée produite, il y aurait moins d'argent employé à artificicialiser. Les logements verraient enfin leur surface se réduire.
Dernière modification par Samuel S (02-08-2020 20:18:38)
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Quittons les slogans I généraux, les clichés, et les jugements tranchés, et soyons concrets et precis. Quel habitat construire pour limiter l'étalement urbain en satisfaisant au maximum les aspirations de la population ?
Des pavillons de 150 M2 sur 300m2 de terrain pour tous ? Le rêve 20e siècle de la vie bourgeoise pour tous. Pas tenable, on l'a vu.
Quelques rares maisons avec grand jardin pour quelques happy few et des grands immeubles collectif dans un parc pour les autres ? Ça maximise les espaces verts, permet d'avoir des grands arbres et faire une ville dense. Ça peut être beau, mais fleure bon la société de caste.
Un compromis très répandu consistant à faire des maisons de ville avec petit jardin privatif de 50 M2 ? Ça a l'air séduisant, mais en fait, comme il y n'y a pas plus d'un étage, ça fait quand même un sacré étalement, sans beaucoup de verdure.
Des immeubles avec pour tous les apparts une grande terrasse faisant office de jardinet suspendu ? Ça été très repandu dans les années 70.80, dans les villes nouvelles, par exemple, Mais semble tombe en désuétude. Pourquoi ? Peut être parce l'architecture moderne a trop été associée aux banlieues à problème suscitant le rejet ?
Moderniser les quartiers anciens désertes car inadaptés en faisant par exemple sauter quelques maison pour y faire des parkings et des terrasses ? Oui, mais le patrimoine...
Faire un mélange de tout ça ? Oui, mais quels dosages ?
Dernière modification par yb (03-08-2020 22:31:34)
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Après il y a des endroits où l’étalement urbain pourrait être moins nocif qu’à d’autres endroits. Concernant Rouen, il y a une ligne de train qui va vers Amiens et l’est de Rouen qui permettrait de relier ces habitants logeant dans des maisons individuelles à la gare et au centre-ville. Pourquoi l’on n’oblige pas à créer des lotissements autour des gares plutôt qu’au milieu de nulle part ou presque, il y a de la place. Combien de gares en France sont au milieu de nulle part ? et je ne parle pas des gares TGV mais de gares de petites villes.
Je vous donne l’illustration de mes propos avec la gare de Morgny la Pommeraye à 15 minutes de Rouen en train. Il y a quelques maisons de l'autre côté mais on pourrait faire plus.
Dernière modification par Grandao (04-08-2020 16:57:38)
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yb a écrit:
...
Des immeubles avec pour tous les apparts une grande terrasse faisant office de jardinet suspendu ? Ça été très repandu dans les années 70.80, dans les villes nouvelles, par exemple, Mais semble tombe en désuétude. Pourquoi ? Peut être parce l'architecture moderne a trop été associée aux banlieues à problème suscitant le rejet ?
...
J'habite en proche banlieue un immeuble avec un grand balcon (environ 10m²).
Pour ce qui est de l'agrément, c'est réellement un espace extérieur utilisable ; je peux y manger, passer l'après midi dans la chaise longue... J'y ai pas mal travaillé pendant le confinement et actuellement mes jours de télétravail.
Ce qui pose le plus souvent problème, c'est l'agrément de la ville plus que le bâtit lui même. Pour ma part, j'ai des commerces à foison dans un rayon de 300m (petites surfaces, boulangerie, épiceries, boucher..., bar, restau). Et bien le quartier n'est pas déserté. C'est même au vu de l'évolution du prix au m², bien demandé.
Inversement, des quartiers de grands ensemble, sans les commerces (y compris petits), ont du mal à convaincre en terme de qualité de vie.
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De toute manière, il faut des logements différents parce que tout le monde n’a pas les mêmes besoins, et les besoins changent tout au long de la vie.
Certains seniors vont aimer la proximité immédiate des commerces, sans des residences seniors avec services partagés.
Certaines familles vont préférer des maisons individuelles en R+1+c sur des terrains de 150m2, c’est assez dense et ça laisse un peu de jardin pour les enfants.
Certains jeunes travailleurs / jeunes couples vont vouloir des studios/F2 à proximité des transports en commun pour pouvoir travailler /faire la fête.
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bertrand_cbv a écrit:
Ce qui pose le plus souvent problème, c'est l'agrément de la ville plus que le bâtit lui même
Tout à fait. C'est un fait qui joue beaucoup quand on s'installe. On peut améliorer ou reconstruire sa maison si elle est mal foutue, mis on ne peut pas changer son voisinage...
Dernière modification par yb (05-08-2020 09:54:13)
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Bonjour,
« Grandao» a écrit:
Après il y a des endroits où l’étalement urbain pourrait être moins nocif qu’à d’autres endroits. Concernant Rouen, il y a une ligne de train qui va vers Amiens et l’est de Rouen qui permettrait de relier ces habitants logeant dans des maisons individuelles à la gare et au centre-ville.
C’est une solution, après il faut aussi voir si un gars habite à 15/20 km de la gare en plein cambrousse et à 1 bus le matin/soir pour y aller ou que la voiture … On en revient au même problème. Correspondance, temps de trajet, temps d’attente, stationnement à la gare parfois … sans parking ou ridiculement petit.
« Grandao» a écrit:
Pourquoi l’on n’oblige pas à créer des lotissements autour des gares plutôt qu’au milieu de nulle part ou presque, il y a de la place. Combien de gares en France sont au milieu de nulle part ?
Bien souvent les gares que tu évoques sont devenues de simple haltes. Ou alors l’urbanisation autour est aussi devenue anarchique. Regardes un coup Lesquin ou Baisieux à côté de Lille
« Grandao» a écrit:
Je vous donne l’illustration de mes propos avec la gare de Morgny la Pommeraye à 15 minutes de Rouen en train. Il y a quelques maisons de l'autre côté mais on pourrait faire plus.
Il faut aussi se poser la question de ou travaille les gens autour de la gare. En centre ville ou dans une ZI/ZAC en périphérie banlieue ou l’usage de la voiture est indispensable.
« bertrand_cbv» a écrit:
Ce qui pose le plus souvent problème, c'est l'agrément de la ville plus que le bâtit lui même. Pour ma part, j'ai des commerces à foison dans un rayon de 300m (petites surfaces, boulangerie, épiceries, boucher..., bar, restau). Et bien le quartier n'est pas déserté. C'est même au vu de l'évolution du prix au m², bien demandé.
Très juste, le fameux problème des « villes dortoirs ».
« bertrand_cbv» a écrit:
Inversement, des quartiers de grands ensemble, sans les commerces (y compris petits), ont du mal à convaincre en terme de qualité de vie.
Les barres HLM et les ensembles « villes nouvelles » années 60/70/80.
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Bonsoir,
Propos de la ministre Emmanuelle Wargon sur le pavillonnaire : https://www.huffingtonpost.fr/entry/emm … 6f7e493deb .
Je ne refais pas le débat on l'a eu il y a quelques mois déjà.
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