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Nom | Fonction(s) | Hauteur | Niveaux | Année |
---|---|---|---|---|
Centre Georges Pompidou | Musée, Culture, Commerces et activités, Parking public | 45.00 m | R+6 | 1977 |
Centre Pompidou
Musée national d'Art moderne
http://www.cnac-gp.fr/
Musées - Paris IVème (France)
Date : entre 1905 et 2003
Commanditaire : Pompidou Georges
C'est en 1969 que Georges Pompidou, passionné d'art contemporain, a l'idée de créer un immense espace culturel en plein centre de Paris, à Beaubourg, à quelques centaines de mètres de ce qui est encore le trou des Halles.
"Je voudrais passionnément que Paris possède un centre culturel qui soit à la fois un musée et un centre de création". Par ces mots prononcés en 1969, le Président de la République ouvrira la voie à un grand concours international pour la construction du centre qui portera son nom.
Une consultation internationale sera lancée à la fin de l'année 1970. Plus de 650 projets seront examinés. Le projet de Renzo Piano et de Richard Rogers sortira vainqueur de cette compétition en 1971. Il se présente sous la forme d'un gigantesque parallélépipède de 166 mètres de longueur, de 60 mètres de largeur et de 42 mètres de hauteur. Très novateur dans sa conception il est orné de cheminées de paquebot et de tubulures métalliques peintes de couleurs vives. Les riverains et passants sont stupéfaits. La presse s'empare du sujet et alimente la polémique. Lorsque le Centre ouvre enfin ses portes, le 31 décembre 1977, de nombreux visiteurs s'étonnent de la présence d'échafaudages. L'événement architectural suscite des réactions dans le monde entier. De nombreuses voix s'élève contre la présence, au coeur du Paris historique, d'un "tas de tubes", de plastique, de charpente et de verre.
Les architectes ont résolument privilégié l'espace intérieur. Chaque niveau de l'édifice comporte un plateau de 7500 mètres carrés. Les escaliers, ascenseurs, escalators et l'ensemble des conduits d'aération et d'alimentation ont été repoussés à l'extérieur, en façade.
La couleur des poutrelles et des gaines correspond à leur fonction : bleu pour l'air conditionné, vert pour les fluides, rouge pour les transports et jaune pour l'électricité. Face à la piazza, un grand escalier mécanique circule en diagonale, dans un tube de verre entouré par des arceaux.
Des travaux de restauration du Centre Beaubourg, destinés à réparer les outrages du temps et à remettre à niveau l'ensemble des installations éprouvées par une fréquentation très supérieure aux prévisions initiales, ont été entrepris en 1997. Ils ont entraîné une fermeture du Centre qui a rouvert ses portes à la fin de l'année 2000.
Collections : Histoire , Industrie , Littérature , Mobilier , Peinture , Photographie , Sculpture , Architecture , Musique , Vidéo,création industrielle
Informations Pratiques : Visites Langues Etrangères , Documentation en Langues Etrangères , Activités Pédagogiques , Groupe , Visites Conférences , Accès Handicapés , Prêt de Chaises Roulantes , Librairie , Boutique Cadeau , Restaurant , Location d'Espace , Photographie Autorisée , Point de Vue , Parking VL , Parking Bus
http://www.cnac-gp.fr/img/pano2.jpg
Article du ministère des affaires étrangères datant de 1996 sur la réfection du Centre :
Dans un an, les amoureux de l'art devront vivre avec un manque : après la célébration de son vingtième anniversaire, le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (« Beaubourg ») fermera ses portes, à Paris, en octobre 1997 pour être réaménagé. Prévu pour recevoir quotidiennement 5 000 personnes, il a su en accueillir 25 000 tous les jours, sauf les mardis et le 1er mai, loin devant la Tour Eiffel, le château de Versailles ou le musée du Louvre. Après vingt ans de bons et loyaux services pour 150 millions de visiteurs, la gigantesque machine culturelle a besoin de souffler et de repenser son agencement en fonction de son fantastique succès.
es travaux de réfection des abords ont commencé, ainsi que la construction de l'Atelier Brancusi sur l'esplanade. Jean-Jacques Aillagon, son président, a voulu que le « paquebot », imaginé par les architectes Rodgers et Piano, sorte de sa cale sèche le 1er janvier 2000, une date symbolique entre toutes de la modernité.
Beaubourg, c'est une histoire d'amour qui a commencé dans les années 60 entre un homme politique et un rêve, puis entre un bâtiment polyvalent et le public (malgré les sceptiques et les grincheux, mais ni la Tour Eiffel ni la Pyramide du Louvre ne leur avaient échappé). Aujourd'hui, tout le monde, Parisiens, habitants de la banlieue, des régions françaises et étrangers, connaît et vient voir le monument Beaubourg, à défaut de venir voir ce qu'il y a à l'intérieur, ce qui n'est pas le moindre de ses paradoxes.
L'homme, c'est Georges Pompidou, qui voulait « passionnément que Paris possède un centre culturel () qui soit à la fois un musée et un centre de création, où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle ». Quand, en 1969, il succède comme président de la République au général de Gaulle, le rêve devient projet présidentiel. En 1972, les travaux commencent sur le plateau Beaubourg (du nom de la rue adjacente) dans le quartier populaire choisi au coeur de Paris, à un vol de moineau des Halles de Baltard qu'on est en train de démolir une à une. Le premier président du Centre, Robert Bordaz défend avec ardeur le credo de « la culture pour tous ».
Le concept défini - rassembler un musée, une bibliothèque, un espace réservé à la création industrielle et architecturale et un autre à la recherche musicale - est révolutionnaire, et les architectes retenus, le Britannique Richard Rodgers et l'Italien Renzo Piano, ne le sont pas moins. Ce dernier, trente-trois ans à l'époque, déclarera plus tard « avoir voulu démolir l'image d'un bâtiment culturel qui fait peur. C'est le rêve d'un rapport extraordinairement libre entre l'art et les gens, où l'on respire la ville en même temps. » Leur projet crée un choc : un mastodonte transparent, cinq étages de verre et de poutrelles métalliques, toutes entrailles dehors - escalators et coursives, tuyauterie et cheminées d'aération - peintes de couleurs vives : vert pour l'eau, bleu pour l'air, jaune pour l'électricité, rouge pour les ascenseurs, gris pour les passages, blanc pour la structure.
Les railleries pleuvent : « hangar de l'art », « usine à gaz », « raffinerie » (le sobriquet préféré des chauffeurs de taxi parisiens), « fourre-tout culturel », « verrue d'avant-garde » ou encore gouffre financier Car l'investissement est à la hauteur du projet, c'est-à-dire colossal. En 1977, l'année de son inauguration par le président Valéry Giscard d'Estaing, le Centre Georges-Pompidou absorbe un septième du budget de l'Etat pour la culture.
La volonté politique est récompensée au-delà de toute espérance. Sensibles à la générosité et à l'humour revendiqués par Renzo Piano (« C'est un bâtiment qui fait semblant, c'est une parodie de la technologie »), ceux et celles qui le découvrent adoptent « Beaubourg » sans réserves. Art et création modernes sous toutes leurs formes, vidéo et cinéma, multiples lieux de parole, bibliothèque gigantesque, librairie, cafétéria, terrasse panoramique, aujourd'hui « cybercafé », tout cela jusqu'à 22 heures, fin de semaine comprise : la profusion de manifestations, de la plus générale à la moins pointue, voire la plus absconse, fait que tout le monde y trouve son compte, y compris ceux qui ne cherchent rien - un tiers des 25 000 visiteurs quotidiens entrent à Beaubourg pour une « visite générale ». Autre paradoxe, cet aimable désordre rend le géant convivial. Ouvert à tous, Beaubourg devient parfois un refuge pour les clochards et les sans-abri du quartier et les services de sécurité gèrent avec doigté les flux de visiteurs.
L'affluence record de la Bibliothèque publique d'information (BPI), qui reçoit 14 000 personnes par jour, gêne parfois les autres publics. Si elle s'explique aisément - collections encyclopédiques, libre accès sans carte ni inscription, 1 800 places assises -, l'insuffisance et l'inadéquation des bibliothèques universitaires à Paris y sont aussi pour quelque chose. Riche de 450 000 ouvrages, 2 600 périodiques et revues et 2 400 vidéos (sans compter l'usage des nouvelles technologies), la BPI maintient son remarquable niveau par un « désherbage » permanent qui consiste à enlever autant de volumes qu'il faut en rajouter pour suivre l'actualité éditoriale. C'est elle qui organise chaque année le Festival du réel, consacré au film documentaire et ethnologique. Les étrangers - un quart des visiteurs toute l'année et un tiers l'été - viennent autant pour voir l'objet Beaubourg que pour découvrir les fabuleuses collections du musée d'Art moderne (MNAM). Avec 3 700 visiteurs par jour, celui-ci est la deuxième destination du public après la bibliothèque.
A sa création, le Centre bouleverse le paysage culturel français en intégrant le Musée national d'art moderne du Palais de Tokyo et le Centre de création industrielle (CCI), créé en 1968. Ajoutant au trouble, Robert Bordaz fait appel, pour diriger le musée, au directeurdu Moderna Museet de Stockholm, Pontus Hulten, dont l'optique est résolument internationale et contemporaine. Voilà l'héritage national entre les mains d'un Suédois qui aime la sculpture mécanique et le pop art ! Face à la suprématie de New York, le patrimoine comporte en fait de sérieuses lacunes qu'il s'empresse de combler par une entrée massive d'uvres dadaïstes, surréalistes, abstraites, d'art américain (action-painting) et des tendances des années 70 - support-surface et art conceptuel. Il acquiert des oeuvres de Chirico, Dali, Miró et Joseph Beuys. Après lui, Dominique Bozo renforce le fonds d'art moderne avec Matisse, Giacometti, Braque, Kandinsky, Dubuffet et contemporain avec Klein, l'arte povera, le nouveau constructivisme, des installations et l'avant-garde naissante.
Germain Viatte, actuel directeur du musée, souligne l'originalité du Centre, qui consiste à profiter des efforts considérables consentis pour les expositions pour enrichir les collections. Cette politique d'acquisitions, obligatoirement soutenue par des budgets conséquents, ainsi que l'afflux des dons et des dations, font du MNAM aujourd'hui, avec le MoMA de New York, le plus riche musée d'art moderne au monde. Les grands maîtres du début du siècle, Brancusi, Chagall, Kupka, Laurens, Picasso, Rouault y voisinent avec les artistes de l'après-guerre, Balthus, Fautrier, puis Fontana, Hartung, Mathieu, Poliakoff, Tinguely, Soulages, de Staël, Vieira da Silva, même s'il y a, inévitablement, des absences cruellement ressenties par les intéressés. En tout, ce sont 35 000 oeuvres, autant dire un trésor, dont 95 % attendent dans les « soutes » d'être exposées par roulement, car le musée, installé au troisième et quatrième étages, est trop exigu.
L'impact des premières grandes expositions porte la notoriété de Beaubourg dans le monde entier. A côté de la série des fameux « Paris », de 1977 à 1981, consacrés aux échanges artistiques entre « Paris-New York, » « Paris-Berlin, » « Paris-Moscou » et « Paris-Paris, » les rétrospectives Dali (1979), Pollock (1982), Bonnard (1984), Kandinsky (1984), Vienne (1986), Andy Warhol (1990), Matisse (1993) ou Brancusi (1995) ont attiré entre 200 000 et 840 000 visiteurs chacune. Un mécénat d'entreprise permet de boucler les budgets de certaines manifestations.
La qualité des expositions doit autant aux collections propres qu'aux fruits d'une remarquable politique d'échanges avec les musées du monde entier. Nicole Richy, responsable des relations extérieures, explique que, « Beaubourg étant le premier prêteur au monde avec 2 200 oeuvres par an envoyées à l'étranger, il reçoit aujourd'hui plus qu'il ne prête ». La réunion des collections de deux musées permet de créer des expositions uniques. Là encore, c'est la passion qui joue, « car les échanges, qui se font de gré à gré entre conservateurs au sein de réseaux d'amitié et de confiance, ne doivent rien à l'argent ni au marketing et tout à l'amour de l'art ».
Les valeurs du bâtiment- la transparence et la mobilité - « ont été les maîtres mots de l'utilisation de l'espace, qui était libre, ouvert, déclare Germain Viatte. On créait un espace pour chaque exposition, original et adapté. » Mais ce temps est passé. Depuis 1985, deux réaménagements successifs du musée ont cherché à concilier l'aspiration à l'ouverture et la nécessité de structurer l'espace par salle. Par ailleurs, plusieurs petits lieux ou unités ont évolué ou disparu.
La pluridisciplinarité annoncée est une réalité. Les expositions thématiques - « la Ville » en 1994, « Féminin/Masculin » en 1996 - font vibrer Beaubourg, du rez-de-chaussée au dernier étage. « En 1992, rappelle Germain Viatte, on a consacré la totalité de la maison, c'est-à-dire près de 10 000 m2, à « Manifeste » [présentant les diverses collections du musée y compris celle récemment créée d'architecture et de design], avec une conjugaison d'événements complexes complétés par le caractère encyclopédique de la bibliothèque. » En 1995, le Centre a été réorganisé et compte désormais quatre départements. L'un réunit le MNAM et le CCI pour, explique Germain Viatte, « pouvoir constituer des collections en design, en architecture et en communication visuelle et donner une assise indispensable au Centre par des bilans historiques forts et un travail en profondeur » qui servent de références.
La BPI et l'IRCAM (l'institut de recherche et de création en musique contemporaine) restent deux entités propres, tandis qu'est créé un Département du développement culturel, qui regroupe une des originalités les plus fortes de Beaubourg dès sa création, les activités pédagogiques en direction de tous les publics, enfants comme adultes. Beaubourg, c'est outre l'extraordinaire aventure de l'IRCAM, le cinéma avec, depuis 1978, des cycles consacrés au cinéma national de pays du monde entier, de l'Inde à la Suisse, et une biennale du film d'art ; une très grande place faite à la parole (les « revues parlées ») ; une activité éditoriale qui fait du Centre le quatrième éditeur d'art en France ; une production audiovisuelle croissante... Même si d'aucuns reprochent les discours élitistes de certaines manifestations, si d'autres parlent de « beaubourgeoisie », si son impact sur la création est controversé, l'apport de Beaubourg à la politique culturelle, estime un conservateur américain, est d'avoir montré ce qu'on peut réaliser avec le soutien de l'Etat. Les propos de l'académicien Jean d'Ormesson en 1977, « le Centre Georges-Pompidou est le premier monument de la révolution culturelle qui consiste à remettre en question la notion même de beauté. C'est l'encyclopédie d'une culture de l'angoisse », donnent peut-être la clef de la réussite de Beaubourg : son étonnante adéquation avec son temps, son ouverture et sa capacité à apporter des questions plutôt que des réponses. Maintenant, « il faut accepter son succès, dit son créateur Renzo Piano, chargé de sa réfection, et le soigner à la hauteur de son utilisation. Il a besoin d'amour, ce bâtiment ».
Monique Perrot-Lanaud
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Je trouve ce batiment très impréssionant.
Tout d'abord par sa masse, avec ses quasi 50m de haut, il est malgré tout très ramassé, ensuite par son architecture, très avant-gardiste, et enfin par sa position, en plein centre de Paris ...
Voilà une belle leçon d'audace dont il faudrait s'inspirer aujourd'hui....
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J'y suis allé jeudi soir pour voir une expo en nocturne sur Jean Hélion (belle expo d'ailleurs) et celle ci était au dernier étage du musée, c'était sublime!
Il neigeait encore sur Paris alors que je montais les escalators de la façade. Les bâtiments en face s’effaçaient peu à peu pour me laisser voir l'horizon. Et là ! c'était magnifique. La vue n'était pas dégagée mais y'avait un truc. La tour Eiffel se cachait derrière la brume pour ne laisser voir que ces pied sous une lumière dorée et quelques lumières de La Défense me parvenait d'aussi loin qu'elles étaient. Notre Dame était là aussi, derrière les grandes vitres, toute blanche, comme la neige qui n'a d'ailleurs pas durée longtemps puisqu'à la fin de l'expo il pleuvait déjà et moi je redescendait du toit de Paris pour rejoindre le planché des vaches, avec de belles images plein la tête!
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Archicool 19-02-2006
Exposition : Un Pritzker chez Pompidou ( Le centre.)
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L’exposition annuelle d’architecture du centre Georges Pompidou, sous le commissariat de Frédéric Migayrou, est dédiée cette année à une figure emblématique de la scène internationale architecturale, pour sa capacité à interroger l’imaginaire ; l’agence Morphosis. Agence californienne créée en 1972, par Thom Mayne, Morphosis regroupe aujourd’hui une quarantaine d’architectes, ce qui en fait une agence moyenne par la taille, mais grande par l’influence, via des projets, largement diffusés et plébiscités par la presse spécialisée depuis près de trente ans.... L’exposition quant à elle se, selon le communiqué de presse, se concentrera sur la production de ces dix dernières années qui voient Morphosis passer du rêve à la réalité, sur de très grands projets.
(...)
Thom Mayne est diplômé d’architecture de l’University of Southern California en 1968, il partit ensuite travailler, deux ans, pour l’agence Victor Gruen (l’inventeur du centre commercial à l’américaine explique le communiqué de presse). Il enseigne l’architecture ensuite à l’université de Pomona en Californie, mais il en sera renvoyé avec six autres collègues, pour cause de méthode trop radicales. Il fonde alors une école d’architecture. ( Southern California Institute of Architecture (SCI-Arc) ) qui accueille la première année une quarantaine d’étudiants.
Il reçoit en 1974 le Progressive Award, début d’une reconnaissance qui ne se démentira pas. C’est à partir de 1993 avec la publication de Connected Isolation (chez; Academy Editions), et l’obtention de commandes du gouvernement américain, et à l’étranger . ( Sun Tower de Séoul en Corée , Diamond Ranch High School de Pomona en Californie ) et des commandes qui donnent lieu à des projets manifestes, de bâtiments de plus en plus grands, à travers le monde ( Autriche, espagne.)
(...)
Conférence-débat de Thom Mayne, fondateur de l’agence Morphosis, le mercredi 8 mars au Centre Pompidou.
Exposition du 8 MARS au 17 JUILLET 06
GALERIE 1B, NIVEAU 6, 550 M2
Exposition réalisée avec le soutien de la Fondation Annenberg
Exposition ouverte tous les jours sauf le mardi de 11h à 21h
Tarif 10 euros / réduit 8 euros / accès gratuit moins de 18 ans.
En savoir plus :
http://www.centrepompidou.fr
tel : 00 33 (0)1 44 78 12 33
Contact Presse : Evelyne Poret
L'article entier sur:
[...]/cgi-bin/presse/pg-newspro.cgi?id_news=1478
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Voici deux-trois photos prises lors de passage devant le centre le mois dernier...
Dernière modification par Lupus (26-02-2006 23:29:56)
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BatiActu 08-03-2006
Plate-forme d’exposition aérienne à Beaubourg
Du 8 mars au 17 juillet, l’architecte californien Thom Mayne expose ses travaux récents au Centre Pompidou à Paris. Pour l’occasion, le fondateur de l’agence «Morphosis» a créé une plate-forme vitrée, destinée à embarquer le visiteur dans une vision aérienne de ses projets urbains.
(...)
Thom Mayne, homme facilement abordable et d’un contact très chaleureux, expliquait qu’il s’était référé au travail de ses confrères Piano et Rogers. «Les auteurs du Centre Pompidou ont rompu avec la tradition muséale en créant des plateaux libres et sans cloisons. C’est cette liberté d’espace que j’ai recherché pour ma scénographie, qui unie tout dans un même ensemble». La subdivision de la pièce reprend la célèbre trame en damier des villes américaines, notamment celle de Los Angeles où est établi l’architecte. Sa sensibilité s’est ensuite exprimée dans le relief de la plate-forme, tantôt plane, tantôt légèrement pentue (1,20 m au point le plus). «Je voulais que les visiteurs ressentent ce mouvement de la surface, 'up and down'», a-t-il conclu en alliant le geste à la parole.
Voir le diaporama
http://www.batiactu.com/special/redirec … 81819.html
«Morphosis»
Du 8 mars au 17 juillet 2006
Centre Pompidou, galerie 1, niveau 6.
Tous les jours, sauf le mardi, de 11h à 21h
Entrée : 10 euros ou 8 euros en tarif réduit
www.centrepompidou.fr
http://www.batiactu.com/special/image.p … 80008.html
Milena Chessa
L'article entier se trouve sur:
http://www.batiactu.com/data/08032006/0 … 80008.html
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Vraiment impressionant comme bâtiment, moi je trouve qu'il vieillit vraiment bien. Ce que j'aime beaucoup, ce sont les couleurs et l'audace... Le style industriel en plein de coeur de Paname... Vraiment, chapeau !
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ARCHITECTURE DU BÂTIMENT
HISTORIQUE : LE CONCOURS INTERNATIONAL
1970 : sur la base du programme répondant aux objectifs du Président Georges Pompidou et conçu par l'équipe de Sébastien Loste, le concours international d'architecture est lancé. Le jury, placé sous la présidence de Jean Prouvé, constructeur de réputation internationale, choisit pour lauréats Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini, assistés du bureau Ove Arup and Partners. La délégation pour la réalisation du Centre Beaubourg est créée fin 1971, puis prend le titre, par décret du ministère des Affaires culturelles, d'Établissement public constructeur du Centre Beaubourg. Robert Bordaz est nommé président du conseil d'administration de l'Établissement public du Centre Beaubourg.
LA CONSTRUCTION ET L'OUVERTURE AU PUBLIC
Les travaux débutent en avril 1972, la construction de la charpente métallique en septembre 1974. Parallèlement, les institutions futures du Centre se définissent. Dès juillet 1972, le Centre de création industrielle est intégré au Centre Beaubourg. En 1974, le transfert des collections du Musée national d'art moderne, situé avenue du Président Wilson, est projeté. Après presque 5 années de travaux, le 31 janvier 1977, le Centre national d'art et de culture Georges Pompidou est inauguré par Monsieur Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République. Le 2 février, il est ouvert au public. Depuis 1977, le Centre Pompidou a reçu plus de 150 millions de visiteurs.
LES COÛTS
Coût de la construction (en MF, 1972)
Achat du terrain : 85 MF. Bâtiment principal et équipement : 750 MF. Ircam : 100 MF. Place Stravinsky : 28 MF. Divers : 30 MF. Total : 993 MF.
Coûts des travaux de rénovation
(octobre 1996/janvier 2000)
Subvention de l'état : 440 MF (francs 1994) actualisés à 482 MF (francs 1999). Subventions d'équipement courant de l'établissement : 54 MF. Parrainages et mécénats : 40 MF. Budget total : 576 MF (francs 1999).
UNE ARCHITECTURE ORIGINALE
Les couleurs
Arrimées à l'extérieur du bâtiment, se détachent les gaines techniques de quatre couleurs : bleu : air (climatisation) ; vert : fluides (circuits d'eau) ; jaune : gaines électriques ; rouge : communications (ascenseurs...), sécurité (pompes incendie...).
La circulation
La priorité a été donnée à la plus grande mobilité fonctionnelle possible en libérant l'espace intérieur des gaines techniques et des organes de circulation (escaliers, ascenseurs, etc.).
LES CONCEPTS DU BÂTIMENT
Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini, les architectes du Centre Georges Pompidou, ont conçu le bâtiment comme un "diagramme spatial évolutif".
Un bâtiment en deux parties :
1- une infrastructure de 3 niveaux où sont regroupés des locaux techniques et des services,
2- une vaste superstructure en verre et en acier de 7 niveaux, y compris la terrasse et la mezzanine, concentrant la plupart des secteurs d'activités du Centre, à l'exclusion de l'Ircam situé place Stravinsky.
Les concepteurs du Centre Georges Pompidou ont cherché à optimiser la mobilité de l'espace pour en favoriser l'interdisciplinarité.
LA STRUCTURE DU BÂTIMENT
La charpente métallique est constituée de 14 portiques supportant 13 travées, de 48 m de portée chacun, espacés de 12,80 m. Sur les poteaux, et à chaque niveau, viennent s'articuler des éléments en acier moulé, les "gerberettes", qui mesurent 8 m de long et pèsent 10 tonnes.
Les poutres, d'une longueur de 45 m, s'appuient sur ces "gerberettes" qui transmettent les efforts dans les poteaux et sont équilibrées par des tirants ancrés dans des barrettes. Chaque étage a une hauteur de 7 m entre planchers. La superstructure, en verre et en acier, enveloppe les grands espaces banalisés.
FICHE TECHNIQUE DU BÂTIMENT
Surface du terrain : 2 hectares,
Surface du Centre : 103 305 m2,
Superstructure : 7 niveaux,
Hauteur : 42 m (côté rue Beaubourg), 45,5 m (côté piazza),
Longueur : 166 m, largeur : 60 m,
Infrastructure : 3 étages,
Profondeur : 18 m, longueur : 180 m, largeur : 110 m.
Matériaux mis en oeuvre :
Terrassement : 300 000 m3,
Béton armé : 50 000 m3,
Ossature métallique : 15 000 tonnes d'acier,
Façades : surfaces vitrées : 11 000 m2,
Surfaces opaques : 7 000 m2.
http://www.cnac-gp.fr/pompidou/Communic … 12&L=1
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j'adore ce batiment osé pour l'époque, le choix du quartier pour ses couleurs et tout simplement pour son architecture. Pourvu qu'on ait de plus en plus comme ca à Paris.
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http://www.jakobmacfarlane.com/
Restaurant Georges - Paris - 2000
900m² intérieur et 450m² en terrasse
http://mapage.noos.fr/jmac/go1.jpg
http://mapage.noos.fr/jmac/go2.jpg
http://mapage.noos.fr/jmac/go3.jpg]
http://mapage.noos.fr/jmac/go4.jpg
http://mapage.noos.fr/jmac/go5.jpg
http://mapage.noos.fr/jmac/go6.jpg
http://mapage.noos.fr/jmac/go7.jpg
http://mapage.noos.fr/jmac/go8.jpg
Photo de Nicolas Borel et Nicolas Couturier
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Le Moniteur 10-10-2006
Le Centre Pompidou va s'implanter en Chine
Selon des sources concordantes, le Centre Pompidou ouvrira une antenne à Shanghai, d'ici la fin 2007 dans un bâtiment existant avant de lancer la construction d'une structure nouvelle à partir de 2009.
(...)
Selon une source informée, ce projet d'implantation dans le quartier de Luwan doit se dérouler en deux temps, avec la rénovation d'un bâtiment existant, datant de 1908, qui ouvrira fin 2007, et la construction d'une structure contemporaine pour 2009, dont l'architecte doit être choisi avec les autorités chinoises.
Selon la même source, cette antenne doit se concentrer sur l'art des XXe et XXIe siècles, avec des expositions d'oeuvres venant de Beaubourg et des expositions plus spécifiques à la Chine.
Les surfaces d'exposition seront de 4.500 m2 sur un total de 10.000 m2 comprenant une galerie pour enfants, une bibliothèque, un magasin de design, un café et un restaurant.
Le Centre Pompidou avait déjà eu des vues sur l'Asie en participant à un projet l'an dernier, en partenariat avec la Fondation Solomon Guggenheim de New York, en vue de créer un musée à Hong Kong, projet qui ne s'est finalement pas concrétisé.
L'article entier est sur:
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … mp;acces=1
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Centre Pompidou : un rapport appelle à des embauches et à du dynamisme
LE MONDE | 16.12.06 |
Un rapport du ministère de la culture, que Le Monde s'est procuré, propose "un plan pluriannuel de recrutements au Centre Pompidou", à Paris, pour sortir de la crise née de la grève du mois d'octobre. Celle-ci, liée à des revendications salariales et de créations de postes, avait entraîné la fermeture de l'établissement public pendant six jours (Le Monde du 17 octobre). La direction a évalué le manque à gagner à 700 000 euros – 500 000 euros de billetterie en moins et 200 000 euros de mécénat perdu.
(...)
Le cabinet du ministre de la culture et de la communication, Renaud Donnedieu de Vabres, est en train d'évaluer le coût pour l'Etat des mesures préconisées par cette "expertise indépendante"...
Vendredi 15 décembre, les négociations ont repris sur la base du rapport. Elles pourraient être délicates, les experts ayant mis en valeur des besoins en postes qui ne coïncident pas toujours avec les priorités listées par les syndicats.
(...)
Au-delà du volet emploi, le rapport pointe un certain nombre de faiblesses du Centre Pompidou, alors que celui-ci va fêter son trentième anniversaire en février 2007 et développe ses activités - outre la future "antenne" à Metz, en 2008, figure dans les cartons le projet non encore scellé d'un Centre Pompidou à Shanghaï.
Premier constat, la fréquentation du Centre est "assez stable" (5,3 millions de visiteurs), en raison notamment de la fermeture partielle du musée pour travaux, "alors que nombre de grandes institutions culturelles parisiennes ont vu leur public augmenter sensiblement ces dernières années".
(...)
Le président du Centre, Bruno Racine, a pris quelques dispositions pour apaiser le climat, à quelques semaines du trentième anniversaire. "L'accroissement continu des collections et la perspective de l'antenne de Metz entraînent un surcroît d'activité, et laissent présager une certaine tension. C'est pourquoi nous avons décidé de mieux répartir l'activité sur l'année 2007, en décalant de quelques mois deux expositions sur dix-huit", dit-il.
De son côté, la Rue de Valois va accorder une "prime de Noël" de 300 euros à chaque agent.
Clarisse Fabre
L'article entier est sur:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 034,0.html
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Archicool & AFP 15-01-2007
Le Centre Georges-Pompidou fête ses 30 ans, le regard tourné vers l'est
PARIS, 13 jan 2007 (AFP) - Par Fabienne FAUR - C'est le regard tourné vers l'est, Metz d'abord puis par delà Shanghai en Chine, que le Centre Georges-Pompidou fête à la fin du mois ses 30 ans.
Inauguré le 31 janvier 1977 par un Valéry Giscard d'Estaing sceptique, découvert par une foule curieuse le lendemain, le Centre a accueilli en 2006 quelque 5,1 millions de visiteurs dans un bâtiment à l'architecture révolutionnaire signé Renzo Piano et Richard Rogers.
Structure de verre et de métal aux gaines colorés de rouge, vert ou bleu, vite surnommée la "raffinerie" ou "l'usine à gaz", Beaubourg - du nom du plateau où il fut construit - est aujourd'hui "aussi emblématique que la Tour Eiffel dans le paysage parisien", indique à l'AFP son président Bruno Racine.
Georges Pompidou, président, avait affirmé vouloir "passionnément que Paris possède un centre culturel (...) qui soit à la fois un musée et un centre de création". Le Centre qui porte aujourd'hui son nom a su réaliser en trente ans cette "utopie de faire coexister des activités différentes dans un même lieu", ajoute M. Racine.
Mais cette cité culturelle, où se côtoient quotidiennement amateurs de musique, d'art ou de cinéma, enfants ou étudiants dans sa bibliothèque, "se trouve aujourd'hui confrontée à de nouveaux défis, dont celui d'une scène artistique désormais planétaire", ajoute-t-il.
Et pour passer "à l'échelle du monde" et élargir sa vision, le Centre s'européanise et s'orientalise. La première pierre d'une antenne à Metz, qui doit ouvrir au public en 2008, a été posée le 7 novembre dernier. "Ce sera un banc d'essai pour une présentation inédite de la collection dans une région peu dotée, frontalière et européenne", dit M. Racine.
Plus loin vers l'est, il y a le projet de Shanghai, une antenne - de droit chinois - dont Beaubourg serait l'"opérateur et le programmateur", avec des expositions venues de Paris ou conçues pour le site, d'artistes occidentaux ou chinois, et un objectif d'ouverture fin 2007.
L'opération, montée sans tapage depuis des mois, se retrouve aujourd'hui dans la tourmente d'une polémique touchant plusieurs projets d'ouverture de musées français à l'étranger.
"La scène artistique mondiale est en train d'exploser" et particulièrement la Chine, explique M. Racine pour qui "on ne peut pas tout contrôler depuis Paris". Pour autant, on ne va pas "vider le Centre de ses oeuvres", dit-il.
D'autant qu'il en possède quelque 58.000, n'en montre qu'un peu moins de 2.000 sur ses cimaises parisiennes et en prête chaque année quelque 3.000.
Avec pourtant des problèmes de budget pour en acquérir de nouvelles, les sommes traditionnellement dévolues (4 millions d'euros) aux acquisitions étant plombées de 2,3 M EUR pour trois ans (de 2006 à 2008) par l'indemnisation des
héritiers du collectionneur Alphonse Kann, spolié par les Nazis.
Le développement du mécénat est donc une préoccupation, comme l'entretien d'un bâtiment emblématique mais coûteux à entretenir, qui "s'use parce que l'on s'en sert!", s'exclame son président.
Mais foin des soucis d'argent pour célébrer les 30 ans. La programmation festive a débuté par un cadeau, l'exposition gratuite "Hergé". Après l'ouverture à la bande dessinée, elle se poursuivra par un "panorama de ce que peut offrir le Centre", avec une note contemporaine - l'exposition Airs de Paris et Annette Messager - et une note historique - Beckett, Giacometti ou Klossowski.
(A lire : Le Centre Pompidou, les années Beaubourg. Découvertes Gallimard,
13,50 euros)
ff/fb/ds
Le Centre Pompidou, un prototype architectural de prix - Par Fabienne FAUR
PARIS, 13 jan 2007 (AFP) - On "le bichonne, mais c'est une préoccupation permanente" : le Centre Georges-Pompidou et ses célèbres tuyaux de couleurs, paye chaque jour son architecture révolutionnaire, ses 9.800 m2 de vitrages, ses 25 ascenseurs, ses 10 niveaux et ses 105.000 m2 de surfaces.
(...)
L'heure est donc aujourd'hui aux économies. Une gestion technique centrale a été mise en place en 2000, qui permet d'éteindre à distance les lumières de telle salle inoccupée, de tel monte-charge inutile la nuit, etc.
Mais il va falloir changer les 13 centrales de traitement d'air - des gros tubes - qui assurent la climatisation. Héliportées il y a 30 ans sur le toit, elles sont aujourd'hui dans un état de vétusté avancée, dit-il. Coût de l'opération : 13 M EUR sur quatre ans, à partir de 2007.
Cet été, ce sont les quatre escalators intérieurs qui seront remplacés "entre le lundi 22h00 et le mercredi matin 11h00".
Mais il est impossible d'entretenir un tel bâtiment un seul jour par semaine. Des travaux sont effectués en présence d'agents ou du public, avec des nuisances dénoncées par une semaine de grève des salariés, à la mi-octobre 2006.
Conçu pour une moyenne de 5.000 visiteurs par jour, le Centre en a accueilli près de 17.000 en 2006. "C'est la rançon du succès", affirme M. Racine, "c'est un bâtiment qui s'use parce que l'on s'en sert".
ff/bb/ds
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BatiActu 17-01-2007
Le Centre Pompidou fête ses 30 ans
Le Centre Georges Pompidou va avoir 30 ans à la fin du mois. L’occasion pour son président, Bruno Racine, de présenter les nouveaux défis et objectifs du musée d’art moderne de Paris.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mardi pour annoncer le 30ème anniversaire du Centre Pompidou, Bruno Racine, président du musée, a défini les grands objectifs des années à venir.
(...)
Côté festivité, pour ses 30 ans le musée propose une programmation très contemporaine. On peut noter Samuel Beckett et l’exposition d’art contemporain Airs de Paris au printemps, Anette Messager à l’été ou encore une projection d’un spectacle-vidéo dde la vidéaste suisse Pipilotti Rist sur la Piazza à partir du 31 janvier.
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http://www.batiactu.com/data/17012007/1 … 74835.html
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Centre Pompidou : l'utopie assagie
LE MONDE | 25.01.07 |
http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/ … 4_2007.jpg
Dimanche 21 janvier, 11 heures : le Centre Pompidou ouvre ses portes et la chenille-escalator qui grimpe sur la façade transparente se met en mouvement. Commence une journée ordinaire et imprévisible. Que viennent faire les visiteurs ? Voir l'une des huit expositions à l'affiche ? Prendre un billet pour le film du soir ou le prochain spectacle ? Se renseigner sur la conférence de 18 heures ?
(...)
A quelques jours de son 30e anniversaire, célébré le 1er février, le Centre Pompidou reste un lieu très vivant, même si, depuis 1977, l'atmosphère a changé profondément. Lieu culturel pluridisciplinaire, il a inspiré de nombreux musées et sert toujours de référence - de la Tate Modern Gallery de Londres au récent Musée du quai Branly, à Paris. Sa collection d'art moderne et contemporain, la plus importante au monde après celle du MOMA de New York, fait le tour des grands musées. Ses ateliers pour enfants ont eu, en leur temps, un caractère pionnier. De même que sa bibliothèque en accès libre. L'image d'un lieu cosmopolite, ouvert, a attiré pour y travailler des agents de nationalités étrangères (y compris des réfugiés), que le Centre peut recruter grâce au statut spécifique de son personnel. La réalité est évidemment moins rose, en attestent les réguliers conflits sociaux. "Beaubourg" est un outil exceptionnel et fragile à la fois.
(...)
Serge Laurent, qui programme le spectacle vivant depuis 2000, a mis quelques mois à comprendre de l'intérieur le système Beaubourg. Il dédramatise les échecs : "L'interdisciplinarité ne fonctionne pas à tous les coups, explique-t-il. Chacun a des désirs dans son domaine. Puis on se frotte à la réalité."
Exemple récent, l'exposition Yves Klein. Daniel Moquay, l'un des responsables de la succession de l'artiste, rêvait de monter un ballet qu'avait imaginé le peintre, de son vivant. Cela s'est avéré impossible. Trop coûteux, ce projet avait un autre inconvénient : il n'entrait pas dans la programmation contemporaine que privilégie le spectacle vivant. Daniel Moquay déplore qu'"aujourd'hui, à Beaubourg, on ne parle plus que d'argent". "Tout ce que j'ai entendu, dit-il, c'est "L'exposition doit faire des entrées"." Et il s'indigne du fait que "l'équipe d'accrochage est externalisée" : le Centre ne compte que trois accrocheurs maison. "J'ai vu un technicien percer un mur à côté d'un tableau de Klein !"
(...)
De son côté, l'Ircam, le laboratoire musical, est dans une "situation budgétaire critique" : "On s'autofinance à hauteur de 55 % grâce à des contrats de recherche. On a pour mission d'élargir notre diffusion tout en restant très pointus... et avec un budget gelé. Comment faire ?", s'interroge le nouveau directeur de l'Ircam, Frank Madlener, 37 ans. Ironique, il ajoute : "La nuit, la tour de l'Ircam est invisible. Mais c'est de là que part l'éclairage sur le Centre." On l'aura compris, Beaubourg suscite des sentiments mêlés. L'Ircam et la BPI se sont toujours sentis un peu isolés au sein du paquebot, comme si la greffe n'avait pas pris.
(...)
Une chose est certaine, ceux qui critiquent Beaubourg y sont souvent très attachés. Les usagers comme les salariés les plus remuants. "On aime tous la maison", résume Alain Rozanski, de la CGT. Le Centre a toujours intégré l'autocritique, observe d'ailleurs Dominique Païni : "Beaubourg est arrivé à un moment du XXe siècle où toutes les certitudes tombaient. Avec ses viscères apparents, le bâtiment est visible dans ses doutes. Le Centre est une raffinerie, disaient ses détracteurs. C'est vrai, au sens de raffiner les questions du temps."
Clarisse Fabre
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http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 457,0.html
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Un prototype architectural sans héritier
LE MONDE | 25.01.07 |
L'ouverture du Centre Pompidou le 31 janvier 1977 - près d'un siècle après l'Opéra Garnier - reste dans beaucoup d'esprits comme un moment de gloire pour Paris, et les journées d'inauguration le furent en effet. On oublie cependant que, dès sa publication, en 1971, le projet de Renzo Piano et Richard Rogers, alors deux inconnus, assistés par le programmateur Gianfranco Franchini, engendra chez beaucoup de Français un rejet viscéral.
(...)
Si l'aventure culturelle et urbaine de "Beaubourg" rappelle celle de l'Opéra, l'épopée de sa construction, qui associa aux architectes l'ingénieur Peter Rice et l'agence Ove Arup, se place dans la lignée de celle de la tour Eiffel, achevée en 1889 et reçue avec autant d'aménité par les plus beaux esprits d'alors.
Au lendemain de son inauguration, et malgré son succès populaire, le Centre Beaubourg continue de faire pester le "peuple" de Paris, qui, en revanche, va accueillir sans trop broncher le désastre urbain des Halles ou le triste voisin du Centre, ce Quartier de l'Horloge édifié "à l'ancienne" comme pour compenser l'imaginaire futuriste de Piano et Rogers.
(...)
Pour un regard étranger, le Centre Pompidou est, à cet égard, le précurseur du Musée Guggenheim de Bilbao (1997). Mais, tandis que ce dernier participe d'une volonté de métamorphoser la cité et va servir de modèle à nombre d'autres villes dans le monde, l'architecture de "Beaubourg", à l'inverse de son concept, cent fois réacommodé, restera un prototype sans véritable descendance.
Sans doute cette architecture, métaphore subtilement ironique de l'épopée technique et du progrès, se heurterait-elle aujourd'hui au conservatisme ambiant.
Frédéric Edelmann
L'article entier est sur:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 457,0.html
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Le Centre Pompidou fête son trentième anniversaire mercredi 31 janvier. Inauguré le 31 janvier 1977, parfois décrié à ses débuts pour son architecture contestée qui lui valut notamment le surnom d'"usine à gaz", il est aujourd'hui le troisième monument le plus visité en France après la Tour Eiffel et le musée du Louvre.
Une cérémonie sera organisée mercredi pour l'occasion en présence du président de la République Jacques Chirac, et le musée sera exceptionnellement fermé.
Cinq priorités
Le Centre national d'art et de culture, qui doit son nom à la volonté de l'ancien président de la République Georges Pompidou (1969 à 1974) de créer une institution vouée à la création moderne et contemporaine, a accueilli 180 millions de visiteurs depuis sa création dans le 4e arrondissement à Paris, et cinq millions l'an dernier, que ce soit pour le Forum, les expositions ou la bibliothèque.
A 30 ans, le Centre Pompidou veut préparer l'avenir, et annonce qu'il se concentrera à partir de cette année sur cinq priorités: "l'enrichissement et le déploiement de la collection, l'élargissement de la scène artistique internationale, un soutien renforcé à la scène française, la recherche et les enjeux technologiques, l'ouverture au jeune public".
Le Centre fait des "petits"
Depuis 1977, et son inauguration par le président Valéry Giscard d'Estaing, le musée a acquis plus de 59.000 œuvres, provenant de 5.000 artistes. Actuellement, il accueille la première collection d'art moderne et contemporain d'Europe. A l'échelle mondiale, cette collection ne serait devancée que par le Musée d'art moderne de New York (MoMA).
Le Centre Pompidou fait aussi des "petits", puisque 2008 sera marqué par l'ouverture du "Centre Pompidou-Metz" qui jouera la carte européenne, grâce à son implantation aux frontières de l'Allemagne et du Bénélux. Dans les premiers temps, il proposera des expositions temporaires avec des oeuvres empruntées à la collection parisienne.
Des discussions sont également en cours pour l'installation d'un Centre Pompidou en Chine, à Shanghai.
S'ouvrir aux jeunes
A Paris, le musée souhaite s'ouvrir davantage aux jeunes, avec l'ouverture prévue d'un espace spécifique pour le public adolescent, fondé sur les notions d'innovation, de design et d'"espace en mouvement".
Dans un nouvel espace pluridisciplinaire d'environ 400 m2, pourront voisiner arts plastiques, danse, musique, cinéma mais aussi clips vidéo et nouveaux modes de diffusion numérique, une programmation adaptée au jeune public.
Par ailleurs, le Centre vient de mettre au point un site Internet dédié au jeune public http://www.junior.centrepompidou.fr, architecturé par tranches d'âge (12/16 ans , 6/11 ans, 2/10 ans).
Le site, à l'aide de textes, d'images et de contenus adaptés aux différentes tranches d'âges, adopte une approche ludique et interactive avec des jeux, des vidéos et des créations sonores.
Lancement d'un magazine audiovisuel
Le Centre Pompidou lance également cette année un magazine audiovisuel sur Internet, qui permettra de connaître la programmation autour des expositions, les cinémas et les débats afin de faire connaître ses activités à un public plus large.
L'année 2007 sera aussi marquée par la réouverture intégrale du musée après deux ans de travaux.
L'occasion pour son président, Bruno Racine, de faire le bilan. "Le Centre Pompidou a été révolutionnaire tant par sa conception que par son impact sur la société française", a-t-il affirmé récemment. "La mondialisation, la révolution numérique et les métamorphoses de la société ont bouleversé le paysage culturel (...) Nous ne relèverons ce défi qu'en nous projetant dans l'avenir", a-t-il souligné.
Parmi les événements prévus pour ce 30e anniversaire: un spectacle-vidéo sur la "Piazza" (la place devant le Centre Pompidou) conçu spécialement pour l'occasion par Pipilotti Rist, une artiste suisse. Pour profiter pleinement du spectacle, il faudra, dès la tombée de la nuit, monter quelques étages du Centre Pompidou pour voir les passants pris, sur la place, dans un jeu de lumière...
Le Centre Pompidou en chiffres
source : Associated Press le 29/01/2007 17:41
Voici quelques chiffres clés dans l'histoire du Centre Pompidou, qui fête mercredi ses 30 ans:
- 180 millions de visiteurs accueillis depuis 1977
- 5.133.506 de visiteurs accueillis l'an dernier
- 16.776 visiteurs accueillis chaque jour en moyenne l'an dernier
- 59.000 oeuvres dans la collection
- 24 expositions temporaires en 2006 qui ont accueilli 1.623.000 visiteurs
- 857 séances de cinéma en 2006: 84.328 spectateurs
- 105 spectacles vivants en 2006: 22.392 spectateurs
- 6.000 lecteurs en moyenne par jour à la Bibliothèque publique d'information en 2006
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Un peu d'histoire...souvenirs, souvenirs...
Il y a 30 ans... naissait le Centre Beaubourg
Inauguré le 31 janvier 1977 par un Valéry Giscard d'Estaing sceptique, le Centre Pompidou a célébré son anniversaire en grandes pompes, 30 ans après, jour pour jour.
1970 : sur la base du programme répondant aux objectifs du Président Georges Pompidou, un concours international d'architecture est lancé. Le jury, placé sous la présidence de Jean Prouvé, choisit pour lauréats Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini, assistés du bureau Ove Arup and Partners. Leur projet est une véritable météorite architecturale posée en plein coeur de Paris.
Le chantier démarre en avril 1972 et la construction de la charpente métallique deux ans plus tard.
(...)
Beaubourg développe également un projet à Shanghaï d'une antenne -de droit chinois- dont le Centre serait l'"opérateur et le programmateur", avec des expositions venues de Paris ou conçues pour le site, d'artistes occidentaux ou chinois. Des premières initiatives artistiques y sont prévues dès la fin de l'année.
Jean-Philippe Defawe
L'article entier sur:
www.lemoniteur-expert.com
Le portfolio souvenir du chantier est sur ce lien:
http://www.lemoniteur-expert.com/diapor … asp?id=51#
Dernière modification par archimonde (01-02-2007 08:48:27)
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Le Moniteur 31-01-2007
Souvenirs du Centre Pompidou par ses architectes
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … 9elle1.jpg
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … 9elle2.jpg
Trente ans après l'ouverture du Centre Pompidou qui a marqué leurs débuts d'architectes, l'Italien Renzo Piano et le Britannique Richard Rogers se sont retrouvés sur les lieux fin janvier pour évoquer quelques souvenirs de cette épopée constructive.
Concours
Renzo Piano : "On a fait le concours de 1971 pour le plaisir, et parce que le président du jury était l'ingénieur Jean Prouvé. Nous étions de jeunes garçons d'une trentaine d'années, avec des rêves de constructeurs. Désobéissants, têtus voire pervers, nous voulions changer la ville."
Richard Rogers : "Nous étions au bon endroit et au bon moment pour remporter ce concours. Après, la difficulté était de passer de la conception à l'accomplissement de notre dessin."
(...)
Usine
Renzo Piano : "Qualifier Beaubourg d''usine' était un compliment, 'usine à gaz' un peu moins… Ce 'triomphe de la technologie' était de l'ironie. Nous ne voulions pas bâtir un monument intimidant en pierre, mais faire étinceler la culture. Le problème par la suite était que les maîtres d'ouvrage demandaient, ou craignaient, d'avoir uniquement des tubes ! Je me rappelle l'étonnement de certaines personnalités découvrant, lors de l'inauguration, que l'édifice resterait comme ça !"
Richard Rogers : "Je pense que le bâtiment fera une très belle ruine dans quelques milliers d'années ! Plus sérieusement, Beaubourg était un lieu déprécié et nous en avons fait un espace social. Notre rêve utopique de changer la ville est ici devenu réalité."
Fierté
Renzo Piano : "Je suis fier du Centre Pompidou. Et aujourd'hui je peux le dire sans recevoir de tomates au visage."
Richard Rogers : "Un jour pluvieux à Beaubourg, une dame m'a proposé de m'abriter sous son parapluie. Lorsque que je lui ai dit que j'étais l'architecte du Centre Pompidou, elle m'a frappé avec !"
Attachement
Renzo Piano : "Contrairement à Richard qui habite à Londres, je suis encore dans les poutres du Centre Pompidou, comme Quasimodo dans les tours de Notre-Dame de Paris. Car je vis et travaille à côté de ce monstre gentil qui sort des toits alentours. Un dimanche par mois, je déjeune en famille sur la terrasse. C'est un peu comme chez nous !"
Milena Chessa
L'article entier est sur:
http://www.lemoniteur-expert.com/depech … mp;acces=1
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archimonde a écrit:
Petite digression, au passage...
Le trou béant, sur cette photo, est un travail de l'artiste américain Gordon Matta-Clark, dont l'oeuvre a inspiré pas mal d'architectures déconstructivistes et organiques...
Il s'agit de Conical Intersect.
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Tiens merci le renard! J'avais toujours pensé que c'était une boule de démolition suspendue à une grue qui avait fait ça!
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Merci Renard pour cette info, celle-là m'avait bien échappé
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Centre Georges Pompidou © Piéton |
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