Publicité
PSS | Forum de discussion | Paris et Île-de-France | L'agglomération parisi… | Discussion : Paris - H… |
Pages: 1 2
20 minutes, 25/04/2006
Archéologie : aux premières heures de l'urbanisation
20 Minutes | édition du 25.04.06
Au sommet de la montagne Sainte-Geneviève (5e), une vingtaine de mains minutieuses mettent au jour un nouveau pan de l'histoire de Lutèce. Depuis début mars, une équipe d'archéologues découvre un des premiers quartiers d'habitations de la ville antique. Dans la perspective de construire de nouveaux locaux sur son site, l'université Paris-VI a d'abord fait entreprendre des fouilles archéologiques. L'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) dispose encore de deux mois pour « tenter de comprendre les prémices de l'urbanisation » de la capitale, raconte Didier Busson, archéologue à la Ville de Paris et directeur du chantier.
Les fondations des premières maisons lutéciennes cohabitent avec celles du couvent de la Visitation, ce qui « a permis de les conserver de sa construction en 1632 à sa destruction en 1910 », souligne Didier Busson. Construites et reconstruites du i au iiie siècles, ces habitations longeaient une même rue, au sommet de ce plateau du Quartier latin. Plus loin, le forum (rue Soufflot) ainsi que l'amphithéâtre (rue Monge) prenaient place sur le versant monumental. Sur le chantier, de larges trous laissent imaginer l'existence des thermes privés, « sortes de jacuzzis actuels avec chauffage au sol ».
Seul objet retrouvé à peu près intact : un « vulgaire » pot de fleur en céramique. Son étude et celle d'éléments de peintures murales, de pièces de monnaie en bronze ou de mosaïques permettront de dater plus précisément encore les périodes de construction. « Notre rêve serait de découvrir où était la Lutèce gauloise », suggère Didier Busson. Mais « nous nous doutions que ça ne serait pas à l'occasion de ce chantier, rappelle Jean-Paul Demoule, président de l'Inrap. Les Romains préféraient construire sur des zones vierges, établissant souvent leurs villes à côté des villes gauloises. »
Constance Badot
©2006 20 minutes
Hors ligne
AFP (Extraits)
lundi 24 avril 2006, 17h07
Des maisons de la Lutèce gallo-romaine mises au jour à Paris
PARIS (AFP) - Des vestiges de quatre maisons et d'une rue, témoignages d'un des premiers quartiers d'habitations de la Lutèce antique des deux premiers siècles de notre ère, ont été mis au jour au centre de Paris, au sommet de la Montagne Sainte-Geneviève, ont annoncé lundi des archéologues.
(...)
Ces restes gallo-romains, selon un archéologue de la ville de Paris, Didier Busson, datent du début de l'occupation romaine: "On est sur le passage des prémices de la ville".
"Notre surprise a été la densité et la nature" des vestiges, découverts sous un ancien jardin du cloître d'un couvent de la Visitation qui se situait près de la rue Saint-Jacques actuelle (VIe arrondisement), a-t-il dit lors d'une visite de presse.
(...)
Au début du IIIe siècle, Lutèce s'étendait sur quelque 110 hectares. Mais à partir de cette époque, le quartier où se trouvent les vestiges mis au jour par l'Inrap ont été abandonnés. Ce n'est que 14 siècles plus tard que la ville regagnera ces terrains avec l'installation de couvents, dont celui de la Visitation.
(Journée portes ouvertes pour la visite du site au 193 rue St-Jacques, 75006 Paris le 13 mai)
Hors ligne
Publicité
C'est juste à 10 métres de là ou j'étudis, je l'avais déjà remarqué, si vous voulez je vous fait des photos depuis le dernier étage de mon université
... si ça interesse quelqu'un ...
Hors ligne
C'est un aspect souvent méconnu de l'histoire parisienne, mais Paris a bien été bombardé pendant la Deuxième Guerre Mondiale, et ce à de nombreuses reprises, entraînant la mort de plusieurs milliers de personnes. Certes, le centre historique haussmannien a été épargné par les bombardements, et ce sont les quartiers périphériques qui ont été bombardés, ce qui explique sans doute que l'on ait complètement oublié ces bombardements. L'oubli de la périphérie et de la banlieue ne date pas d'aujourd'hui...
Alors voici quelques photos pour nous souvenir. N'hésitez pas à ajouter d'autres photos d'autres endroits de Paris et sa banlieue bombardés.
Paris a été essentiellement la cible des bombardiers alliés américains et britanniques du fait des nombreuses usines parisiennes qui avaient été mises de gré ou de force au service de la machine de guerre allemande. Les quartiers les plus touchés par les bombardements ont donc été les quartiers ouvriers (comme à Londres d'ailleurs). Comparativement, il y a eu peu de bombardements allemands d'une part parce que le gouvernement français a déclaré Paris ville ouvert en 1940 pour épargner à la ville les ravages de la guerre (ce qui nous vaut encore aujourd'hui la moquerie haineuse de toute une partie de la droite américaine qui nous traite de lâches), et d'autre part parce que le recul des allemands en août-septembre 1944 fut si rapide que Paris se trouva à peine quelques jours après sa libération hors de portée de l'aviation allemande.
Le bombardement le plus terrible eut lieu dans la nuit 21 avril 1944 à la Porte de la Chapelle. Tout le quartier fut détruit (les bombardiers américains et britanniques visaient la gare de triage de La Chapelle). On dénombra 641 tués et 377 blessés, ce qui équivaut aux pires nuits du Blitz sur Londres, et constitue plus de morts que lors du célèbre bombardement de Coventry par la Luftwaffe en 1940 ! Ce bombardement indigna la France quelques semaines avant le Débarquement de Normandie, et Pétain se rendit en personne à Paris quelques jours plus tard, où il reçut un accueil triomphal (un événement souvent mis en parallèle avec l'accueil triomphal du Général de Gaulle 4 mois plus tard pour se moquer du caractère versatile des Français, en oubliant de rappeler les circonstances émotionnelles particulières de la visite de Pétain).
Voici quelques photos du quartier de la Porte de la Chapelle après le bombardement :
Rue Championnet le 22 avril :
Les ateliers du métro à Saint-Ouen furent aussi détruits lors de ce même bombardement :
Et voici le témoignage d'un habitant du 7ème arrondissement, propriétaire d'une usine Porte de la Chapelle, écrivant à sa femme réfugiée dans la région de Rennes au sujet de cette nuit de bombardement (notes de l'éditeur entre crochets):
"Voici donc quelques détails sur la catastrophe. D'abord, une nuit ultra chahutée. Pendant 2H1/4, un vacarme ahurissant. Tout tremblait dans l'appartement [situé dans le 7ème arrondissement en plein centre de Paris]. J'ai fini par descendre et suis allé remonter le moral de cette excellente Madame Dantin [la célèbre cerbère de l'immeuble, une vieille ivrognesse odieuse] qui n'en menait pas large. Par la D.P., j'ai tout de suite su que tout était tombé du côté de la Chapelle. La nuit était éclairée par des fusées et des incendies, et on y voyait comme en plein jour. J'ai immédiatement appelé le dépôt par téléphone, mais il n'y avait aucune tonalité. J'ai tout de suite pensé au pire. Je me suis donc levé à 5 heures et ai pris le premier métro qui s'arrêtait à Jules Joffrin. De là j'ai gagné, en courant plus ou moins, le dépôt. Tout brûlait. La Porte de la Chapelle a été particulièrement sonnée. Toutes les maisons sont par terre. Une bombe a éclaté sur le métro qui est tout bouleversé. De la Porte au dépôt [1 km environ], tout n'était que flammes et désolation. Le tir a été très dense. L'aspect du dépôt était lamentable. J'ai été immédiatement au sous-sol où je savais qu'avaient pris place plusieurs de nos ouvriers. Il était intact, ce qui m'a rassuré immédiatement. (...)"
"Et voilà. Ici, alerte sur alerte, bombardement sur bombardement. Ça n'arrête pas. Ce matin encore, on voyait très bien les forteresses volantes. Je me réjouis que vous soyez là bas au grand calme. La vie devient vraiment pénible ici. Beaucoup de gens partent. Plusieurs quartiers (14ème, 18ème, Plaine Saint Denis etc.) sont évacués. A la Plaine, on comptait ce matin 416 cercueils. Plusieurs cadavres sont encore ensevelis. Une famille complète, pas très loin du dépôt, y est restée : père, mère, 6 enfants ! Les bombes à retardement sautent encore. Les incendies sont heureusement terminés. (…)"
Le quartier ouvrier de Billancourt fut pendant la guerre une cible privilégiée des bombardiers alliés du fait notamment de la présence des usines Renault. Au sortir de la guerre Billancourt était presque entièrement détruit. Je n'ai pas le chiffre total des morts, mais ils furent nombreux.
Dans cette vidéo vous pouvez voir des images du quartier de Billancourt après le bombardement britannique de la nuit du 4 mars 1942 qui fit 348 morts (j'ai noté la présence d'un ouvrier immigré chinois dans la foule, preuve que les ouvriers chinois engagés par Renault dans les années 1920 comme Deng Xiaoping par exemple n'avaient pas tous quitté le pays) :
http://www.ina.fr/archivespourtous/inde … FE85000752
En avril 1944, les alliés bombardèrent une fois de plus les usines Renault de Billancourt. La voûte de la station Billancourt de la ligne 9 fut percutée de plein fouet :
Comme on le voit sur cette photo, il n'y a pas que les Londoniens qui trouvèrent refuge dans le métro. Voici une foule de Parisiens réfugiés dans le métro lors d'une alerte en avril 1944 :
A comparer avec les Londoniens réfugiés dans le Tube :
Pour se prémunir des bombardements, les Allemands transformèrent une partie des stations de métro en atelier de guerre. Voici la station Porte des Lilas quelque temps après la libération de Paris :
Personnes courant aux abris lors du bombardement de l'hippodrome de Longchamp en mars 1943 :
Tous n'ont pas réussi à rejoindre les abris à temps :
Plus loin en banlieue, les Américains bombardèrent Sartrouville en banlieue ouest à trois reprises en mai et juin 1944 et firent au total 250 morts et 1 000 blessés :
A Athis-Mons en banlieue sud le bas de la commune en bordure de Seine fut à 80% détruit lors du raid allié du 18 avril 1944. On dénombra 300 morts. 4 000 personnes perdirent leur logement. Il fallut entièrement rebâtir cette partie d'Athis après la guerre :
Vous serez sûrement surpris d'apprendre que même Versailles ne fut pas épargné. Lors du raid du 24 juin 1944 sur Versailles, plus de 250 personnes furent tuées et 400 blessées. La zone principalement touchée était autour de la gare de Versailles-Chantiers. Voici une carte des points d'impact du bombardement :
Et voici les dégâts matériels (en sus des 250 morts) :
Une des 250 victimes du bombardement de Versailles, surprise dans son sommeil :
Les pertes civiles causées par les bombardements alliés constituèrent un argument de propagande pour l’occupant et le régime de Vichy. C’était un moyen idéal de dresser contre les Alliés la population française. Voici par exemple une affiche de propagande de 1943 où Roosevelt est pris pour responsable des dégâts causés par les bombardements :
Titre en "une" du journal collaborationniste "Aujourd'hui", sur le premier bombardement allié de la gare de triage de Trappes, dans ce qui est aujourd'hui Saint-Quentin-en-Yvelines, qui fit une cinquantaine de victimes civiles, le 6 mars 1944 :
Côté allemand, il y eut deux bombardements sur Paris pendant la chute rapide de la ville en 1940. Le premier dans la nuit du 3 juin 1940 : 500 avions de la Luftwaffe bombardèrent en trois vagues successives 3 bases de l’Armée de l’Air, 22 centres ferroviaires et 15 usines de la région parisienne (en particulier dans le secteur Billancourt-Javel), faisant 254 morts et 652 blessés, et créant surtout une panique au sein de la population parisienne qui se répandit sur les routes de l'Exode.
Un avion allemand abattu par la DCA française pendant cette attaque aérienne :
En représailles les Français bombardèrent Francfort et Munich le 4 juin, et un avion français parti de Bordeaux lança une bombe sur Berlin dans la nuit du 7 juin, le tout premier bombardement de Berlin dans la Deuxième Guerre Mondiale, un fait peu connu en France :
http://warandgame.blogspot.com/2008/02/ … erlin.html
http://blinkynet.net/wwii/verne.html
Le 11 juin 1940 eut lieu un deuxième bombardement de la Luftwaffe sur Paris, mais je n'ai pas de détails. Le 13 juin Weygand déclarait Paris "ville ouverte", et le lendemain les allemands faisaient leur entrée dans la ville sans rencontrer de résistance. Quel contraste avec l'attitude de Gallieni en septembre 1914 qui s'était engagé à résister jusqu'au bout à Paris, et qui avait ordonné de faire sauteur tous les ponts sur la Seine si les Allemands entraient dans Paris, y compris le Pont Neuf et le Pont Alexandre III !
En 1944, Hitler furieux que l'ordre de destruction de Paris n'ait pas été appliqué par Von Choltitz ordonna à la Luftwaffe de bombarder Paris juste après la libération de la ville, mais la Luftwaffe était trop affaiblie pour mener des bombardements de grande ampleur. Le bombardement le plus notable eut lieu le soir du 26 août 1944 (le jour où de Gaulle a défilé sur les Champs-Elysées). Plusieurs endroits furent touchés (je n'ai pas le détail des morts) : l'hôpital Bichat au nord du 18è arrondissement, le quartier des Blancs-Manteaux dans le Marais, les Buttes Chaumont, la Porte de Montreuil, la Porte de Vitry, la Place d'Italie, la Porte d'Ivry, le quartier Mouffetard, la Bastille ... et en banlieue Bagnolet, Pantin, Montreuil, Sceaux, Bourg-la-Reine, Charenton-le-Pont, Saint-Maur, Ivry, Vitry. La Halle aux vins (actuellement faculté de Jussieu) fut aussi détruite. L'alcool s'enflamma instantanément. Les milliers de barriques de vin brûlèrent toute la nuit, éclairant Paris d'une lumière rougeâtre qui a marqué les gens qui ont assisté à la libération de Paris.
Un immeuble rue des Francs-Bourgeois touché le 26 août. Comme quoi même le coeur le plus historique de Paris n'a pas été épargné, contrairement à ce qu'on s'imagine souvent. On dénombra 21 morts dans cette rue :
Quelques jours plus tard le front s'était trop déplacé vers l'est pour que Paris soit à portée de la Luftwaffe, et même les V1 et V2 étaient trop loin pour atteindre Paris, ce qui évita à Paris la campagne terrible de V1 et V2 subie par Anvers et Londres.
Et pendant que le monde était à feu et à sang, que des bombes tombaient même sur Paris, les Parisiennes restaient... les Parisiennes. Scène surréaliste en temps de guerre, dans un salon de coiffure parisien le 1er août 1944, trois semaines avant la libération de Paris :
Hors ligne
C'est vrai que je n'aurais jamais pensé que Paris ait été aussi touché par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale. Je dis souvent que si Londres ou Berlin n'ont pas le charme de Paris, c'est qu'elles ont beaucoup plus souffert des bombardements alors que Paris a été complètement épargné : ben en fait non, Paris aussi a payé son tribut. Bien moins lourd que pour les 2 autres capitales, dont des quartiers ont parfois été rasés, mais tribut quand même. Et effectivement, comme ça se passa beaucoup en banlieue, pas étonnant que la mémoire populaire ne l'ait pas tant retenu que ça.
Merci pour le travail d'archives.
Hors ligne
Publicité
La station Billancourt s'appelle aujourd'hui comment ? Elle était sur quelle ligne ?
Hors ligne
Elle s'appelle toujours Billancourt et c'est sur la ligne 9. (La ligne 10 ayant ete prolonge a Boulogne seulement dans les annees 80)
Hors ligne
Pardonnez mon ignorance, je vais pas souvent dans ce coin là
Hors ligne
@ Suomipsseudo
Merci beaucoup pour ce "reportage". Effectivement, en tant que guide touristique, j'entendais souvent :
"Vous avez de la chance vous, les français/parisiens. Votre ville a été épargnée par les bombardements."
Pourtant la "Grosse Bertha" avait déjà sévi lors de la Grande Guerre. Et pour la seconde, c'est surtout le "Paris brûle t-il ?" de Dominique Lapierre et Larry Collins - œuvre d'ailleurs magistralement adaptée au cinéma par René Clément en 1966 - qui a marqué les mémoires. D'où l'impression, une fois encore, que Paris n'a jamais connu les affres de la guerre.
Cette mise au point s'imposait donc... Elle rétablit la vérité. Si tant est qu'elle ait un jour été dissimulée.
Dernière modification par Timsch (05-03-2008 23:05:05)
Hors ligne
Merci suomipsseudo pour ce post bien documenté et très instructif.
Hors ligne
Blitzz a écrit:
Merci suomipsseudo pour ce post bien documenté et très instructif.
Tu portes bien ton pseudo toi sur ce coup là
Hors ligne
Instructif et précis . Je vois que tu as fait pas mal de recherches. Mais ça serait bien de citer les principales sources, en particulier pour les images...
suomipsseudo a écrit:
Dans cette vidéo vous pouvez voir des images du quartier de Billancourt après le bombardement britannique de la nuit du 4 mars 1942 qui fit 348 morts (j'ai noté la présence d'un ouvrier immigré chinois dans la foule, preuve que les ouvriers chinois engagés par Renault dans les années 1920 comme Deng Xiaoping par exemple n'avaient pas tous quitté le pays) :
http://www.ina.fr/archivespourtous/inde … FE85000752
En effet, quelques centaines d'étudiants-ouvriers sont arrivés dans les années 20, dont Deng Xiaoping qui a découvert le communisme avec Zhou Enlai du côté de la place d'Italie. Il y avait aussi les 140 000 ouvriers recrutés pendant la Première Guerre mondiale pour faire face à la pénurie de main d'œuvre. Plusieurs milliers d'entre eux sont restés et ont formé la première communauté chinoise de Paris, bien avant les grandes migrations qui ont commencé en 1975.
Hors ligne
Très intéressant tout ça, je connaissais en partie les faits mais je n'avais jamais vu d'images
Hors ligne
Thierry a écrit:
Mais ça serait bien de citer les principales sources, en particulier pour les images...
Les sources sont affichées sur certaines images. Pour les autres, clic droit sur chaque image, propriété, et tu auras la source.
Thierry a écrit:
dont Deng Xiaoping qui a découvert le communisme avec Zhou Enlai du côté de la place d'Italie.
En fait Deng a découvert le communisme lors de son bref et traumatisant passage au Creusot, puis dans l'usine Hutchinson de Châlette en banlieue de Montargis où la cellule chinoise locale l'a converti (l'usine fabriquait des bottes en caoutchouc, vendues aujourd'hui sous la marque Aigle). Quand il est arrivé place d'Italie il était déjà communiste.
Pour la petite histoire, après son accession au pouvoir en 1978, Deng est venu en France en visite officielle, et on l'a amené en pélerinage dans le quartier de la place d'Italie. Il était très ému mais il a avoué qu'il ne reconnaissait rien tant le quartier avait changé. C'était juste après la construction des tours et en plein au moment de l'arrivée des réfugiés du sud-est asiatique. Le monde est petit.
Deng a vécu en France 6 ans et 2 mois. Il a fui le pays sous de faux papiers à bord d'un train pour Berlin (où il devait prendre un autre train pour Moscou) au début 1926, la veille du jour où il allait être arrêté par la police française dans son garnis de Billancourt. Sans ça il ne serait peut-être jamais parti, allez savoir.
Dernière modification par suomipsseudo (06-03-2008 00:17:06)
Hors ligne
Lavrendios a écrit:
Blitzz a écrit:
Merci suomipsseudo pour ce post bien documenté et très instructif.
Tu portes bien ton pseudo toi sur ce coup là
suomipsseudo a écrit:
Thierry a écrit:
Mais ça serait bien de citer les principales sources, en particulier pour les images...
Les sources sont affichées sur certaines images. Pour les autres, clic droit sur chaque image, propriété, et tu auras la source.
Ca ne suffit pas. Tu DOIS indiquer clairement le nom de ta source de la manière adéquate, ainsi qu'un lien vers le site d'origine si possible. Il n'y aura pas de compromis là-dessus.
Hors ligne
Très intéressant ce reportage et dire que certains voudraient bien re-bombarder Paris...
(à moins que ce soit une blague, là il va falloir m'expliquer, tout ça parcequ'il manque quelques tours? on peut procéder autrement que par les bombardements, non? à moins que ces certains dans la vie, ce qui ne leur plaît pas l'effacent. )
Non, cette fois, j'assume ce que j'ai dit, je ne vais pas me mettre en gris
Je dois avoir quelques références pour ce sujet, je chercherai...
Dernière modification par archimonde (06-03-2008 04:55:00)
Hors ligne
suomipsseudo a écrit:
Thierry a écrit:
Mais ça serait bien de citer les principales sources, en particulier pour les images...
Les sources sont affichées sur certaines images. Pour les autres, clic droit sur chaque image, propriété, et tu auras la source.
Je n'ai pas "propriété" quand je fais un clic droit sur une image…
Il est impératif de citer la source, et il faudrait éviter le hotlinking en hébergeant les photos sur Imageshack par exemple.
Hors ligne
suomipsseudo a écrit:
Thierry a écrit:
Mais ça serait bien de citer les principales sources, en particulier pour les images...
Les sources sont affichées sur certaines images. Pour les autres, clic droit sur chaque image, propriété, et tu auras la source.
cf. réponses de Chevalier et Nekobasu
suomipsseudo a écrit:
Thierry a écrit:
dont Deng Xiaoping qui a découvert le communisme avec Zhou Enlai du côté de la place d'Italie.
En fait Deng a découvert le communisme lors de son bref et traumatisant passage au Creusot, puis dans l'usine Hutchinson de Châlette en banlieue de Montargis où la cellule chinoise locale l'a converti (l'usine fabriquait des bottes en caoutchouc, vendues aujourd'hui sous la marque Aigle). Quand il est arrivé place d'Italie il était déjà communiste.
Pour la petite histoire, après son accession au pouvoir en 1978, Deng est venu en France en visite officielle, et on l'a amené en pélerinage dans le quartier de la place d'Italie. Il était très ému mais il a avoué qu'il ne reconnaissait rien tant le quartier avait changé. C'était juste après la construction des tours et en plein au moment de l'arrivée des réfugiés du sud-est asiatique. Le monde est petit.
J'imagine en effet qu'il a eu du mal à reconnaître le quartier. D'après un de mes bouquins ("XIIIe, lumières d'Asie", Autrement), il a vécu avec Zhou Enlai vers la porte d'Italie. Il participait à un journal basé sur le boulevard Auguste-Blanqui.
Et Zhou Enlai lui-même a créé la section française du Parti communiste chinois dans un local de la rue Godefroy, qui donne sur la place d'Italie. On trouve encore aujourd'hui une plaque, et j'ai déjà vu un groupe de touristes (sûrement chinois) à cet endroit :
Bon, je suis un peu HS là
Hors ligne
Je suis le 50e à le dire, mais merci beaucoup suomipsseudo pour ce reportage qui est factuel et documenté (ce qui change des fantasmes et de l'émotion généralement liés à cette période).
Hors ligne
Pendant la guerre 14/18, pour tromper les aviateurs allemands, il y avait eu un faux Paris dans un coin de campagne avec des éclairages simulant ceux de Paris. J'ai vu ça dans un vieux numéro de l'Illustration.
Hors ligne
Intéressant !
J'ai trouvé ceci sur le sujet :
Le "black-out" des villes ne concerna que Paris et Londres. A signaler la tentative suivante pour Paris : le black-out n'étant jamais parfait, et la Seine constituant un bon repère au clair de Lune, on tenta de leurrer les bombardiers de nuit allemands par la création d'un "faux Paris" nocturne plus à l'Ouest en profitant de la similitude de la boucle du fleuve entre Sartrouville- Argenteuil et Poissy (alignements de lumières mal camouflées, etc). A cette époque cette zone de la banlieue n'avait qu'une faible densité de population, en particulier sur la rive gauche, presque entièrement occupée par le forêt de St Germain... Le stratagème, peu efficace, fut vite abandonné.
http://www.stratisc.org/act_bru_hisguerre_Ch8.htm
Si quelqu'un en sait davantage, je suis preneur
Hors ligne
Je m'interesse aux bombardements de paris du 26 aout 1944 et notamment dans le quartier du Marais; ou les bombes sont elles tombées exactement ? On mentionne partout du 46/48 rue des Francs-bourgeois avec meme des recits saisissants , mais le reste est plus vague: quartier des blancs manteaux, rue vieille du temple, rue Rambuteau...
Quelqu'un sait-il ou je pourrais trouver des infos, quels immeubles etc.. ?
merci
Hors ligne
Metro, 28/02/2015
Paris : Sous le Monoprix, on a retrouvé 200 squelettes
(...)
Depuis début janvier et jusqu’en mars 2015, une équipe de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) mène des fouilles sous le Monoprix Réaumur-Sébastopol, boulevard Sébastopol. À cet endroit, on sait que se trouvait le cimetière de l'Hôpital de la Trinité fondé au 12e siècle et détruit à la fin du 18e.
(...)
http://www.metronews.fr/paris/paris-sou … yrLCZgr72/
Ça se passe donc sous cet immeuble.
Hors ligne
Pages: 1 2
PSS | Forum de discussion | Paris et Île-de-France | L'agglomération parisi… | Discussion : Paris - H… |
Publicité