Île-de-France - Aménagement, Développement, Grand Paris

Nouvel Obs Paris IdF, 15/03/2005

Un appel pour le Grand Paris

A l’occasion du nouveau Schéma directeur d’Ile-de-France, architectes, urbanistes ou économistes appellent à une nouvelle dynamique urbaine : le pari métropolitain.

"Le succès de l’exposition sur le réaménagement du quartier des Halles et la vivacité du débat à cette occasion l’ont montré : les Parisiens s’interrogent sur la forme de leur avenir. Les habitants de Paris ne sont pas les seuls concernés. De nombreux « banlieusards », « Franciliens », « provinciaux » ou « étrangers » sont venus voir et discuter les projets présentés pour le ventre de Paris intra-muros. Mais, vu de New York ou de Tokyo, Paris ne se limite pas à l’enceinte du boulevard périphérique. Sa candidature pour l’accueil des jeux Olympiques en 2012 renforce cette vision d’un Paris vivant à la dimension de l’agglomération parisienne. Car, comme on l’a constaté, à Barcelone ou à Athènes, l’horizon d’un tel événement est un accélérateur des mutations urbaines. Reste à les concevoir dans le cadre d’un développement solidaire de l’agglomération centrale.
C’est l’heure des choix métropolitains.

L’anomalie parisienne
Comment définir, au sens géographique, social et économique, cette métropole ? En pratique, c’est le territoire desservi par les quatre premières zones de la carte orange, 200 communes, dont 80 constituent le c½ur dynamique. S’y concentrent 5 millions d’habitants (47% de la population francilienne, mais 4% de l’espace régional),[…]

20 minutes, 16/03/2005

Favoriser le dialogue entre les villes
Mercredi 16 mars 2005

Réunir Paris et les villes voisines dans une « conférence métropolitaine ». Ce projet, voté par la Mairie de Paris début février, a été remis au goût du jour hier par l’adjoint chargé des Relations avec les collectivités territoriales, Pierre Mansat. L’idée : rassembler autour de projets supracommunaux les responsables de 79 communes de l’agglomération parisienne. Pour Pierre Mansat, cette « conférence métropolitaine » serait un creuset de réflexions sur les transports, le logement et le développement économique de la zone. « Les actions de Paris ont un impact très fort sur ses voisines », ajoute-t-il.[...]

Tiens, ça m'avait échappé ça.

Je pense qu'effectivement il est grand temps que Paris cesse d'être le petit noyau que c'est aujourd'hui. c'est curieu cette culture de clocher qu'on a en France d'ailleur.
L'idéal à mon avis serait d'absorber la première couronne, et de faire une "Mairie du grand Paris", et de donner a chaque municipalité des pouvoirs de mairie d'arondissement. Cela dit, ça parait plutot  idéaliste comme plan.

Si on parvient déjà a faire une communauté urbaine ou une communauté d'agglo qui fonctionne bien , ça sera un grand pas.

Je m'interroge vraiment sur l'utilité de changer de nom pour Garges-lès-Gonesse..cette histoire d'image me semble vraiment bancale et injustifié pour changer de patronime..organiser un referendum pour changer le nom de la commune....je me demande parfois les préocupations de nos élus n'y a-t-il pas des projets a financer plus urgents dans cette communes qu' organiser une consultation pour changer de nom?

Enfin !!!

La conscience de l'écart entre l'institutionnel et le territorial est assez récente, mais en province elle a donné lieu à la création de communautés d'agglomération (lois Chevènement et Voynet) qui ont permis une transversalité entre les deux, ainsi qu'une réflexion sur l'aménagement et les services à un échelon enfin cohérent. La lisibilité du territoire et les décisions qui en découleront seront beaucoup plus importantes pour l'habitant que le fard de la "gouvernance" ou de la "démocratie participative". Ce n'est plus de la communication, c'est un profond changement de stratégie dans la manière de lire, d'équilibrer et de créer le territoire.

Paris est un paquebot, très très lourd à manoeuvrer sans doute, mais il faut qu'elle réussisse ce pari, justement. Il me semble que c'est là le seul enjeu stratégique réel de cette début de siècle. De cela tout le reste dépendra. La ville-centre continuera à végéter sinon, et surtout à être inadaptée à son agglomération.

Je pense qu'on assiste, au-delà de bien d'autres gesticulations, à la naissance d'un énorme bouleversement, qui mettra des années à se mettre en place.

En tout cas, nous suivrons ici ce dossier d'extrêmement près, il me paraît absolument fondamental.

Je suis entièrement d'accord avec toi sur l'idée que Paris se pense à une échelle bien plus large que ses 10km²!
Par contre je ne partage pas ton optimiste (certe modéré) concernant la création d'une "super communauté urbaine" parisienne englobant une grande partie de l'agglo.

La décentralisation est pour mois un véritable créateur de querelles de clochers! On va vers un gigantesque foutoir de communautés des communes se cotoyant jouant les unes contre les autres...mais aussi les départements contre les communautés d'agglo et vice et versa bref on est pas sorti de l'auberge.

La région parisienne est véritablement a part de part sa taille et sa complexité et je pense qu'il faudrait une véritable institution au dessus de toute les autres. Son rôle serait de mener l'agglomération dans une direction s'approchat au maximum de l'interêt colletif, dans le domaine des transports des communications du logement de l'emploi etc...
MAis elle devra disposer d'un véritable POUVOIR  pour imposer les projets afin de les menner a bien.

Dernière modification par thib91 (05-02-2006 00:01:28)

d'apres ce site :

http://www.world-gazetteer.com/wg.php?x … p;srt=pnan

paris serait la 24ième plus grande "metro area" au monde

j'en profite pour faire de la pub a un forum sur l'agglo rennaise que j'ai trouve :

http://djakk.free.fr/phpBB2/

Dernière modification par luck (27-04-2006 23:14:13)

Par rapport au changement de nom de Garges-lès-Gonnesse, l'histoire des émeutes est plus un argument journalistique que la réelle raison pour laquelle la ville veut changer de nom. Garge-lès-Gonnesse signifie sémantiquement "Garges près de Gonnesse" comme chacun sait. Or l'ironie de l'histoire, c'est qu'aujourd'hui Garges-lès-Gonnesse compte 40.000 habitants et Gonnesse en compte... 24.000. En somme, Gonnesse-lès-Garges aurait aujourd'hui presque plus de sens que Garges-lès-Gonnesse !

Un autre exemple analogue est Montigny-lès-Cormeilles qui compte 17.000 habitants alors que Cormeilles-en-Parisis en compte 19.000. Pour la même raison, j'avais lu qu'une association de riverains militaient pour que la ville soit rebaptisée Montigny-en-Parisis. Quelque part, le raisonement est assez cohérent.

20 minutes, 23/05/2006

Rassembler les forces de la zone dense

20 Minutes | édition du 23.05.06

L'idée d'un « Grand Paris » refait surface. Depuis plusieurs jours, partis politiques et collectivités ont relancé le débat autour d'une structure pour gouverner le coeur de l'Ile-de-France. [...]

Libé, 30/05/2006

Aménagement

Le Grand Paris fait grand bruit
Regrouper dans un même ensemble la capitale et les communes alentour: le projet du maire de Paris divise à gauche et à droite.

par Sibylle VINCENDON
QUOTIDIEN : jeudi 25 mai 2006
[...]Or l'idée même que la capitale et les communes de la zone centrale de l'agglomération puissent se regrouper sous quelque forme que ce soit exaspère Jean-Paul Huchon. Le président de la région dit à qui veut l'entendre qu'autour de Paris, «l'agglomération, c'est la région» et qu'il ne se voit pas en président de la Grande Couronne. Quand l'essentiel de la population et de la richesse est concentré dans la petite. A peine sorti de table, il se réjouissait hier d'avoir écarté cette perspective. Première satisfaction : «Bertrand Delanoë a rappelé que tout ça se fait dans le cadre de la région.» Deuxième joie : «Pas question de déboucher sur une quelconque forme institutionnelle, ni aujourd'hui, ni demain, ni après-demain.» Pas de communauté urbaine en vue. Bonheur ultime, «on a élargi le cercle jusqu'aux villes nouvelles», soit «potentiellement 300 et quelque maires intéressés». Racontée par Huchon, cette réunion «sympa, claire et conviviale» a débouché sur une «conférence régionale métropolitaine ou métropolitaine régionale comme vous voudrez», structure suffisamment vaste pour y noyer toute initiative un peu nerveuse.

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Une agglomération pour quoi faire ?
Atouts et limites d'un projet intercommunal autour de la capitale.

par Sibylle VINCENDON
QUOTIDIEN : jeudi 25 mai 2006

[...]Paris est la dernière grande ville de France ne faisant partie d'aucune intercommunalité. Elle coopère avec de nombreuses collectivités pour le traitement des eaux ou des ordures ménagères, mais elle n'a jamais dépassé ses limites administratives. Explications.

A penser problèmes et solutions sur le territoire où les habitants les vivent. Les transports, le logement, le travail ne se résolvent pas dans les limites de la commune. Partout où existe une communauté d'agglomérations, des documents d'aménagement comme les plans locaux de l'habitat ou les plans de déplacements urbains sont élaborés sur l'ensemble des communes concernées. Dans l'idéal, cela permet de créer davantage de logements sociaux là où ils manquent. En outre, les agglomérations mettent dans un pot commun la taxe professionnelle (TP), lucratif impôt payé par les sociétés, ce qui freine les stupides opérations immobilières concurrentes entre communes proches. [...]


par Tonino SERAFINI
QUOTIDIEN : jeudi 25 mai 2006

L'Ile-de-France regroupe

1 280 communes

et 11 millions d'habitants

Le Parisien , mercredi 14 juin 2006

La conférence métropolitaine se réunira le 7 juillet



CETTE FOIS-CI, c'est bien parti. Après trois longues années de négociations avec les villes voisines de Paris, le projet de conférence métropolitaine verra le jour officiellement le 7 juillet. Voulue par Bertrand Delanoë et minutieusement élaborée par son adjoint (PC) Pierre Mansat, la conférence métropolitaine se veut une instance de débat mais aussi de propositions sur des grands enjeux qui concernent la zone dense autour de Paris, c'est-à-dire plus ou moins l'ancien département de la Seine (80 communes). [...]



S.R.

http://www.leparisien.com/home/maville/ … =261002820

Libération
06/07/06
http://www.liberation.fr

La conférence de l'agglomération parisienne doit poser les bases d'une vraie intercommunalité.
Le grand pari du grand Paris

Par Philippe LAURENT

On appelle cela le «Grand Paris» parce que la formule est simple. Mais les élus qui se réuniront le 7 juillet, pour la première conférence métropolitaine, éviteront soigneusement cette expression, qui évoque trop la puissance de la capitale. La conférence métropolitaine est la première tentative d'organiser un dialogue pérenne entre Paris et ses voisins, peut-être même la préfiguration d'une intercommunalité. La municipalité parisienne est à l'origine de l'initiative mais joue les modestes : on se réunira à Vanves (Hauts-de-Seine), et l'invitation émane d'un groupe de maires. L'idée du «Grand Paris» progresse. Pour sa réalisation, tout reste à faire. Philippe Laurent, maire UDF de Sceaux, plaide pour une «gouvernance des maires». Alain Renk, urbaniste, défend le modèle informel du réseau Internet.

Philippe LAURENT maire (UDF) de Sceaux et vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine.

La réunion de la première conférence métropolitaine de l'agglomération parisienne est une bonne nouvelle. D'abord, parce qu'il est essentiel que les maires, élus de terrain, se parlent dans une structure informelle, en dehors des institutions lourdes comme les conseils généraux, voire les intercommunalités, des réseaux partisans et des jeux de pouvoir.[...].

Dernière modification par Lupus (07-07-2006 17:23:40)

Intéressant. L'organisation de Paris et de la région passe peut-être par la mise en place d'une solution nouvelle, différente des EPCI habituelles afin de ne pas hériter des préjugés associés aux structures prévues par la loi. 

Mais si les coopérations entre les communes se développaient, on se demanderait assez vite à quoi servent les départements : en Ile-de-France, surtout dans la petite couronne, on pense beaucoup plus "commune" et "région" que "département". Je ne saurais même pas dire, de mémoire, où passe la séparation entre Val-de-Marne et Hauts-de-Seine et pourtant je dois habiter à quelques centaines de mètres du point où ces deux départements touchent Paris. En province, en revanche, lorsqu'on habite près de la limite entre deux départements, on sait toujours exactement où passe cette frontière.

Libération
Samedi 8 juillet 2006

Le grand Paris vaut bien une conférence métropolitaine
Les élus de la capitale et de la couronne ravis après leur réunion.
Par Guillemette ECHALLIER

«C e n'est pas le syndicat des voisins de Paris mais une réunion de maires qui s'intéressent ensemble à l'avenir de la zone métropolitaine.» La formule est du maire (PS) des Lilas (Seine-Saint-Denis), Daniel Guiraud, et tous les participants à la première conférence métropolitaine, qui s'est tenue vendredi à Vanves (Hauts-de-Seine), l'ont reprise à la sortie de la réunion. Un pas a été franchi : c'en est fini d'un Paris seul et sourd à sa banlieue. «Cela vaut vraiment le coup de s'associer, résume le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë. On va travailler ensemble sur la zone de l'agglomération mais dans la dynamique de la région.»[...]