Cité du Londeau - Bât. Verlaine B

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La cité du Londeau a été construite dans l'urgence entre 1965 et 1971 dans le quartier de Noisy-le-Sec éponyme, à proximité de l'autoroute A3 et de la limite avec la commune voisine de Rosny-sous-Bois.

Son emplacement était autrefois occupé par un bâtiment ayant appartenu à un ancien maire de Noisy-le-Sec, Jean-Baptiste Tripier, qui a été reconverti en couvent suite à son rachat par des pères jésuites, et qui sera par la suite acquis par les religieuses de l'ordre des Carmélites du Saint-Esprit. Ces dernières quitteront le site en 1964, suite à l'annonce de la construction de l'actuelle cité HLM du Londeau, tout en ayant la promesse qu'une chapelle serait érigée au cœur de celle-ci. Le projet de réhabiliter le bâtiment en vue de sa transformation en un établissement scolaire fut abandonné, et le couvent fut par conséquent rasé afin de laisser place au grand ensemble¹.

La cité HLM regroupe 1 200 logements répartis à l'origine dans 9 bâtiments (2 barres de 12 étages portant respectivement les noms de Verlaine et de Baudelaire, et 7 tours de 18 étages) gérés par les bailleurs sociaux Logif et la Semino (office HLM de Noisy-le-Sec, devenu depuis Noisy-le-Sec Habitat). Logif a par la suite cédé son parc à la LogiRep, filiale du groupe Polylogis. On estime à 4 000 le nombre de personnes vivant dans le grand ensemble².

En 2007, un projet de rénovation de la cité fut mis en place par la mairie de Noisy-le-Sec, en collaboration avec l'ANRU et les deux bailleurs sociaux gérant les logements de ce grand ensemble. Il prévoyait la démolition de 101 logements gérés à la fois par LogiRep et la Semino, ainsi que la réhabilitation des 1 099 restants³.
Celui-ci avait d'abord été rejeté des dossiers prioritaires de subvention de l'ANRU, car l'ancien bailleur, Logif, ne respectait pas les critères imposés par l'organisme d'État chargé de la rénovation urbaine. Ce dernier a octroyé 4,8 millions d'euros à la Ville de Noisy-le-Sec, au titre d'opération isolée. L'opération, dans sa totalité, a coûté la somme de 40 millions d'euros, portés pour près de la moitié par la LogiRep⁴. Le projet fut mis en route en février 2009.

La barre fermant le quartier sur la rue de Brément (RD 116) a ainsi été partiellement démolie et coupée en deux, puisque seule la partie centrale du bâtiment a disparu, laissant debout ses deux extrémités. Le bâtiment B - objet de cette fiche - correspond à l'extrémité orientale de l'ancienne barre⁵ ; il occupe le numéro 10 de la rue Paul Verlaine.

Une nouvelle étape dans la rénovation urbaine de ce grand ensemble HLM se profile à l'horizon : en mars 2017, l'ANRU, en collaboration avec le bailleur social Noisy-le-Sec Habitat propose de démolir les 138 logements de la Tour 8, située au 19, rue Paul Verlaine, afin de reconstruire des logements neufs qu'elle financera à 64%. Ce projet inquiète les locataires de la tour, qui ne savent où ils seront relogés, bien que certains d'entre eux affichent un désir de "quitter ces lieux sales et délabrés" et d'emménager "dans des logements propres et neufs"⁶.

Ce chantier de démolition partielle a débuté le 28 août 2014 pour s'achever vers la mi-octobre. Il a nécessité l'utilisation de deux très grandes grues⁷.

À la place des 101 logements démolis, deux immeubles de 2 à 4 étages comptant respectivement 47 et 53 logements ont été construits et livrés courant 2016. Ils ont la particularité d'être adossés à chacune des deux parties de la barre Verlaine restées debout.

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