- 1-3, rue Claude Debussy
Détruit
Données techniques
53,00 m
53,00 m
- OPHLM de La Courneuve
- OPHLM de Paris
À l'initiative de la ville de Paris, l'OPHLM de Paris fait construire une cité sur le territoire de la Courneuve. Les constructions démarrent à la fin des années 1950 sous la houlette des architectes Tambuté et Delacroix. À terme, ce sont 4 000 logements qui doivent voir le jour. Ce chiffre restera gravé dans les mémoires en donnant son nom au nouveau quartier.
Les premiers locataires emménagent en 1963. Ils bénéficient à cette époque de tout le confort moderne : salle d'eau, chauffage central, batteries d'ascenseurs, etc.
Les années passent et l'acceptation du quartier par ses habitants se fait de plus en plus difficile. Les loyers impayés s'accumulent et l'OPHLM de Paris rencontrent des difficultés à entretenir le parc des 4000. Devenu un emblème de la Cité en souffrance, ces constructions autrefois confortables sont devenues une hérésie1.
Ainsi, en 1984, dans un contexte de paupérisation accrue du quartier, la ville de Paris cède l'ensemble à la ville de la Courneuve. S'en suit une politique de réhabilitation du quartier. La barre Debussy tombe en 1986. En 2000, la barre Renoir implose à son tour. En juin 2004, les barres Presov et Ravel sous le joug de l'ANRU - créée en 2003 - connaissent le même sort. En mars 2008, la barre Petit Balzac est le premier (et le seul) bâtiment de 4 étages à être démoli par grignotage. Enfin, la barre Balzac, initialement destinée à la destruction en 2009, l'a finalement été (par grignotage également) durant l'été 2011.
Cet immeuble, nommé « Le Petit Debussy » - par opposition au « Grand Debussy » ou « Barre Debussy » démolie dès 1986 - compte 120 logements. Il fut réhabilité sous la houlette de l'architecte Laurent Israël à la fin des années 1980.
Depuis juin 2012, un processus de relogement de ses derniers habitants est en cours. Certains d'entre eux seraient notamment relogés dans la Résidence Genève Leclerc, achevée durant cette même année et inaugurée en avril 2013. L'immeuble devait être vidé de ses habitants fin 2013, en vue d'une démolition en 2014. Mais comme le processus de relogement ne sera complété qu'à la fin de cette année, sa destruction avait été repoussée à 2015 ou 20162.
Le processus de relogement a néanmoins pris fin durant l'été 2015 et le Petit Debussy sera finalement démoli durant l'été 2016, en raison de sa proximité avec le groupe scolaire Joliot-Curie. Une fois le site libéré, de nouveaux logements et des locaux d'activités y seront construits3.
C'est donc officiellement durant l'été 2016 que les travaux de démolition de l'immeuble ont débuté. Contrairement au « Grand Debussy » qui a été démoli par implosion, le « Petit Debussy » sera démoli par grignotage afin d'éviter les projections de débris et de limiter les gravats. La première phase du chantier consiste à désamianter l'édifice tout en cassant les murs et les cloisons et doit se terminer juste avant la rentrée scolaire. La proximité de l'école Joliot-Curie empêche toutefois les travaux de se dérouler durant les heures de classe. C'est pour cette raison que la démolition de l'immeuble à été programmée durant les vacances de la Toussaint4.
C'est le 24 octobre 2016 que le grignotage du Petit Debussy a officiellement débuté, après de longues opérations de désamiantage et avec une quinzaine de jours de retard. Le chantier s'adapte aux heures de classe et des récréations, afin de renforcer la sécurité des élèves fréquentant l'école voisine. La direction de cette dernière a été mise en relation avec les ouvriers via des talkies-walkies. Pour éviter les projections d'éclats de béton, l'immeuble a été emmailloté dans des filets de protection. C'est après plusieurs mois de travaux que les 15 étages de cette barre seront réduits à néant. Selon l'OPH 93, le chantier devrait prendre fin vers l'été 2017. À l'heure actuelle, le grignotage a d'ores et déjà entamé 10% du bâtiment (« jusqu'aux 9e et 8e étages », selon le directeur technique du chantier). Après ce travail de dentellerie, les grandes manœuvres vont pouvoir s'opérer, puisque le reste de l'immeuble sera attaqué par des engins télescopiques armés de mâchoires broyeuses5.
Après quelques mois d'interruption due aux nuisances subies par l'école Joliot-Curie, la démolition de la barre Petit Debussy a repris le 10 juillet 2017, une fois l'année scolaire 2016/2017 officiellement terminée. Elle s'est terminée à la mi-septembre de cette même année6.
Notes et références
- ↑ Pour plus d'informations sur l'histoire des 4000 consulter ce résumé.
- ↑ Voir l'édition de juin 2014 du journal Quartier d'Avenir, publié par la Ville de La Courneuve : Constructions, reconstructions et réhabilitations en vue (PDF).
- ↑ Consulter l'édition 2015 du journal Quartier d'Avenir : Bilan et perspectives de la rénovation urbaine (PDF).
- ↑ Consulter cet article publié dans l'édition Seine-Saint-Denis du journal Le Parisien le 9 août 2016 :
Le « Petit Debussy » vit ses dernières heures à La Courneuve. - ↑ Consulter cet article publié dans l'édition Seine-Saint-Denis du journal Le Parisien le 26 octobre 2016 : La Courneuve : le très lent grignotage du Petit Debussy.
- ↑ Consulter cet article publié dans l'édition Seine-Saint-Denis du journal Le Parisien le 25 juin 2017 : La Courneuve : l'école s'arrête, la démolition de la barre reprend.