- avenue de Trésum
- rue des Marquisats
Construit
Données techniques
≈22,00 m
≈20,00 m
Liens associés
- Monné-Decroix
L'emplacement libéré par le déménagement en 2008 du centre hospitalier de la région d'Annecy vers la périphérie a fait l'objet d'un projet de renouvellement urbain dénommé « Les Trésums », du nom de l'avenue le bordant. Ce site d'environ 6 hectares présentait des enjeux multiples au regard de son contexte urbain et géographique - il avait fait l'objet à ce titre d'une fiche d'orientation d'aménagement dans le Plan local d'urbanisme de la ville.
Le programme global comprenait :
- 632 logements dont 152 logements sociaux (objets de cette fiche) ;
- un EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) privé de 109 chambres ;
- un hôtel 4 étoiles de 110 chambres.
Ces différents éléments s'organisent selon une déclinaison du principe de l'îlot ouvert, théorisé par Christian de Portzamparc1.
Bien qu'autonomes, les immeubles respectent l'alignement le long de l'avenue de Trésum (et notamment dans sa partie basse) alors que leur implantation est plus libre en cœur d'îlot. Cette configuration permet de faire la transition avec le tissu urbain existant tout en ménageant le passage et les vues2.
Le parti organisationnel consiste à rassembler les immeubles par groupes de deux ou trois autour d'un jardin privatif central. Les ruptures de pente contribuent à distinguer de manière astucieuse l'espace privé de l'espace public. Celui-ci occupe approximativement la moitié de la surface au sol au travers d'un grand parc central orienté selon la pente principale (réajustée pour l'occasion car le terrain de l'hôpital était traversé par deux hauts talus). De nombreux cheminements permettent d'accéder à ce parc depuis la rue.
Du point de vue architectural, l'Atelier Christian de Portzamparc fait appel pour la majorité des bâtiments à deux échelles de lecture.
Un socle de deux à quatre étages ancre les immeubles dans la pente et permet d'encaisser le stationnement automobile. Le traitement de façade, minéral, renvoie à la dimension géologique des lieux, comme des résurgences des montagnes alentours qu'on aurait sculptées.
Sur ces bases assez massives prennent place des éléments à l'emprise moins importante, libérant ainsi de vastes terrasses. Revêtus de zinc, ils offrent de généreuses surfaces vitrées orientées selon des directions préférentielles permettant de ménager des vues dégagées et l'intimité des habitants. Légers, profilés, ils semblent conçus pour fendre les airs ou glisser sur l'eau. Ils dialoguent davantage de ce fait avec le ciel et le lac.