- 7, chemin des Crêtes
Détruit
Données techniques
≈14,00 m
≈14,00 m
- Baron Georges Eugène Haussmann
Le Baron Haussmann - Préfet de la Seine de 1853 à 1870 et directeur des grands travaux de transformation de Paris pendant le Second Empire - achète en 1866 un vaste terrain sur le versant ouest du Mont Boron, chemin des Crêtes. Il commande à l'architecte Félix Narjoux une somptueuse villa, achevée l'année suivante, qui deviendra sa résidence secondaire niçoise1. Il fait en outre transformer le terrain, à l'origine rocailleux et peu végétalisé, par son paysagiste Adolphe Alphand qui y aménage un somptueux parc à grands renforts de terre fertile, orangers, rosiers et autres fleurs. Dans sa villa flambant neuve, le Baron recevra l'empereur Napoléon III dès 1869.
La villa affiche une architecture inspirée de la Renaissance italienne, avec un ordonnancement classique des façades et une ornementation travaillée : colonnes, balustrades, pots, etc. Ses deux étages principaux sont complétés par une tour-belvédère étroite ajoutant deux niveaux supplémentaires2.
En 1881, la villa est rachetée par la princesse Elisabeth Vassilievna Kotschoubey, veuve du prince Léon Kotschoubey, commanditaire initial de ce qui est aujourd'hui le Musée des Beaux-Arts de Nice3 aux Baumettes. Elle rebaptise la propriété « Palais Kotschoubey ».
Acquise successivement par différents propriétaires - jusqu'au général Dutey dans les années 30 qui la renomme « Villa Mont-Boron » et y réalise des travaux de modernisation - la propriété connaîtra finalement le même sort que de nombreuses autres villas niçoises après-guerre : acquise par un promoteur, elle sera démolie vers 1960 pour y construire une vaste résidence de standing, composée de trois immeubles-barres modernes, typique de cette époque de spéculation immobilière : la résidence du Parc Haussmann.
Notes et références
- ↑ La Villa Haussmann est citée en construction dans Le Journal de Nice du 5 mai 1867, et est dite prête à accueillir l'éventuelle venue de l'Impératrice Eugénie et du prince Impérial dans Les Échos de Nice du 5 octobre 1867.
- ↑ Davantage de détails sont disponibles sur l'Inventaire général du Patrimoine culturel en région PACA.
- ↑ Voir la fiche PSS du Musée des Beaux-Arts.